Abord du risque d’hypoglycémie sous traitement pourvoyeur d’hypoglycémie en médecine générale - Étude des pratiques des médecins généralistes des Pays de la Loire dans le diabète de type 2

TitreAbord du risque d’hypoglycémie sous traitement pourvoyeur d’hypoglycémie en médecine générale - Étude des pratiques des médecins généralistes des Pays de la Loire dans le diabète de type 2
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursCarreau Charline
DirecteursBriet Claire
Année2024
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/20132747/2024MCEM17752/fichier/17752F.pdf
Mots-clésdépistage, Diabète, hypoglycémie, médecin généraliste, prévention
Résumé

Introduction. Le diabète de type 2 est une maladie chronique fréquente, source de complications. L’hypoglycémie est l’un de ses effets indésirables médicamenteux le plus fréquent. Elle constitue un obstacle à l’équilibre du diabète et diminue la qualité de vie des patients. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer les pratiques des médecins généralistes exerçant en Pays de la Loire concernant l’abord de l’hypoglycémie en consultation lors de l’initiation ou du renouvellement d’un traitement potentiellement responsable d’hypoglycémie, chez les patients diabétiques de type 2.

Sujets et Méthodes. Il s’agit d’une étude quantitative et descriptive réalisée à partir d’un questionnaire anonyme diffusé en ligne entre avril et septembre 2023.

Résultats. Lors de l'initiation d'un traitement par insuline lente, insuline rapide et sulfamide la majorité des médecins abordait systématiquement le risque d'hypoglycémie (68 à 82%). Ce sujet était moins abordé à l'introduction d'un glinide (43%). Lors du renouvellement d'un de ces traitements, l'abord du risque d'hypoglycémie était systématique pour 20 à 52% des participants. Le manque de temps était le principal frein à l’abord de l’hypoglycémie. La quasi-totalité des médecins interrogés avaient une bonne connaissance du caractère hypoglycémiant des traitements concernés, hormis pour les glinides pour lesquels un tiers des médecins les considéraient comme non pourvoyeurs d'hypoglycémie. La prescription d'un lecteur de glycémie était assez systématique à l'introduction d'une insuline lente (75%) ou rapide (73%) mais ce n'était pas le cas pour les antidiabétiques oraux responsables d'hypoglycémie (sulfamides : 29% ; glinides : 15%).

Conclusion. L’hypoglycémie est majoritairement abordée en consultation de médecine générale lors de l’initiation ou du renouvellement d’un traitement à risque mais son dépistage apparaît comme perfectible. L’éducation thérapeutique semble être la clé permettant de diminuer ce risque, mais elle reste à ce jour chronophage et peu valorisée. Il est essentiel que les prescripteurs soient acteurs de ce dépistage à chaque consultation. La formation des médecins généralistes à l’utilisation des traitements pourvoyeurs ou non d’hypoglycémie devrait être encouragée.

Résumé en anglais

Introduction. Type 2 diabetes is a common chronic disease associated with complications. Hypoglycemia is one of its most frequent adverse drug effects. It is an obstacle to diabetes management and reduces patients’ quality of life. The main objective of this study was to evaluate the practices of general practitioners in Pays de la Loire, France, regarding the management of hypoglycemia during consultations when initiating or renewing a potentially hypoglycemia-causing treatment in patients with type 2 diabetes.

Subjects and Methodology. This is a quantitative and descriptive study based on an anonymous online questionnaire distributed between April and September 2023.

Results. When initiating treatment with long-acting insulin, rapid-acting insulin or sulfonamides, the majority of general practitioners systematically addressed the risk of hypoglycemia (68 to 82%). This topic was addressed less frequently when glinides were introduced (43%). When renewing any of these treatments, addressing the risk of hypoglycemia was systematic for 20 to 52% of participants. Lack of time was the main obstacle to addressing hypoglycemia. Almost all of the general practitioner surveyed had a good knowledge of the hypoglycemic nature of the treatments involved, except for glinides, for which one-third of the general practicioners considered that they did not cause hypoglycemia. Prescription of a blood glucose meter was fairly systematic when initiating long-acting (75%) or rapid-acting insulin (73%), but this was not the case for oral antidiabetics drugs responsible for hypoglycemia (sulfamides : 29% ; glinides : 15%).

Conclusion. Hypoglycemia is mostly addressed in general practice consultations when initiating or renewing a treatment at risk, but it appears that its screening could be improved. Therapeutic education seems to be the key to reducing this risk, but this remains time-consuming and undervalued. It is essential for prescribers to actively screen for hypoglycemia at each consultation. Training of general practitioners in the use of treatments that may or may not cause hypoglycemia is to be encouraged.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages56
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2024-05-23
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2024ANGE066M