Perversion et psychiatrie, un lien complexe
| Titre | Perversion et psychiatrie, un lien complexe |
| Type | Thèse d'exercice : Médecine |
| Auteurs | Benslimane Marie |
| Directeurs | Mouseler Alain |
| Année | 2014 |
| URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20086092/2014MDEPS1764/fichier/1764F.pdf |
| Mots-clés | narcissisme, paraphilies, perversion, perversions sexuelles, psychiatrie médicolégale, psychopathologie, troubles personnalité |
| Résumé | La perversion est un concept vaste dont la médecine, puis la psychanalyse, se sont emparés de façon progressive à partir du 19e siècle. D’un point de vue social, la perversion est connotée négativement. Dans la législation, la pénalisation des agressions sexuelles et du harcèlement se trouve médicalisée par les injonctions de soins. De son côté, la psychiatrie tente de se dégager d’un jugement moral avec la notion de paraphilie. La psychanalyse, à partir des écrits de Freud, a éclairé la compréhension des perversions grâce aux concepts de déni et de clivage. Par la suite, se sont développées les notions de structure perverse, d’aménagement pervers, de perversion narcissique, notamment. C’est ainsi que la perversion, initialement considérée à partir d’un comportement sexuel déviant, peut désormais se définir comme une organisation psychique caractérisée par l’absence de conflictualisation apparente, de culpabilité et d’angoisse, un fonctionnement par clivage, une faiblesse d’élaboration, une mise en acte. Ainsi, de la perversion sexuelle à la perversion morale, les conceptions modernes laissent entrevoir des options thérapeutiques variées, ce qui nous rappelle que la perversion n’est pas le fait d’un monstre mais le propre d’un homme, sinon de l’homme. |
| Résumé en anglais | Perversion is a broad notion which, from the nineteenth century onwards has become a field of study first in medicine, then in psychoanalysis. From a social point of view, perversion has a negative connotation. Legislation penalises sexual aggressions and harassment and turns them into medical conditions by imposing treatment. Psychiatry, again, tries to avoid moral judgement by using the notion of paraphilia. Starting with Freud’s works, psychoanalysis has contributed to the understanding of perversions thanks to the concepts of denial and splitting. Later, notions such as perverse structure, perverse adjustment or narcissistic perversion were developed. It is thus that perversion, originally viewed on the basis of deviant sexual behaviour, may at that point be defined as a psychological organisation characterised by the absence of apparent conflicts, guilt or anxiety, functioning by splitting, weak working through, or acting out. Thus, from sexual to moral perversion, modern approaches point to various therapeutic choices, which reminds us of the fact that perversion is not a characteristic pertaining to a monster, bur the feature of a human being, or perhaps of humans. |
| Langue de rédaction | Français |
| Nb pages | 168 |
| Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
| Date de soutenance | 2014-04-25 |
| Editeur | Université Angers |
| Place Published | Angers |
| Libellé UFR | UFR Médecine |
| Numéro national | 2014ANGE015M |