Introduction - La prévention primaire s’appuie sur la relation de confiance entre le patient et le médecin, en prenant en compte les paramètres psychosociaux. De nombreux sujets de prévention peuvent être évoqués au cabinet du médecin généraliste. Cette étude cherchait à mettre en évidence s’il existait une différence entre les attentes des patients et les pratiques préventives des médecins.
Méthodes - L’étude quantitative par questionnaire rétrospectif interrogeait 15 sujets de santé, sélectionnés pour leur impact potentiel sur la santé et dans l’objectif de balayer différents domaines de vie des patients. Le critère de jugement principal était la proportion de personnes intéressées par les sujets. Le critère de jugement secondaire était le nombre de sujets jugés intéressant par rapport au nombre de sujets évoqués en consultation.
Résultats - Deux cent cinquante-six personnes ont été incluses. La population interrogée était jeune, de niveau éducatif et social élevé, et se considérant en bonne santé. Les attentes des patients étaient supérieures à la pratique actuelle.
Conclusion - Le développement de la pratique préventive du médecin généraliste est conditionné par le format des consultations et les modes de rémunération. Des améliorations peuvent être proposées, s’inspirant des pratiques à l’étranger, sur la personnalisation des actions, et le développement des partenaires locaux. Ces résultats sont en lien avec le dernier avis du Haut Conseil de la Santé Publique et la stratégie nationale de santé 2023-2033.
Introduction - Primary prevention is based on the trust between patients and doctors. This also needs to take into account individual psychosocial parameters. Many prevention topics can be discussed at the general practitioner's office. This goal of this study is to highlight whether there was a difference between patients' expectations and doctors' preventive practices.
Methods - We carried out a retrospective quantitative study using a questionnaire, looking into 15 health subjects, selected for their potential impact on health and with the aim of scanning different areas of patients' lives. The primary outcome was the proportion of people interested in the topics. The secondary endpoint was the number of subjects considered interesting when opposed to the number of subjects discussed in consultation.
Results - Two hundred and fifty-six people were included. The population interviewed was young, of high educational and social level, and considered themselves to be in good health. Patient expectations were higher than current practice.
Conclusion - The development of the preventive practice of the general practitioner is conditioned by the format of the consultations and the methods of remuneration. Improvements can be suggested, drawing inspiration from practices abroad, on the personalization and adaptation to patients when it comes to these subjects, and the development of local partners. These results are linked to the latest opinion of the High Council of Public Health and the French national health strategy 2023-2033