Introduction : le développement de la téléexpertise, récemment, permet un nouveau parcours de soins pour la prise en charge des patients. Le diabète de type 2 est une maladie prévalente dont la prise en charge sur le plan thérapeutique a récemment évolué et repose majoritairement sur le médecin généraliste, qui y est confronté au quotidien. Il est donc intéressant d’étudier le profil de patient pour lesquels les médecins se saisissent de la téléexpertise en diabétologie ainsi que la conduite proposée par le diabétologue à l’issue de l’expertise.
Méthodes : étude isolée, observationnelle descriptive et rétrospective. Analyse des dossiers de téléexpertise en diabétologie de l’année 2022 envoyés à l’équipe du Centre Hospitalier du Mans.
Résultats : sur les 263 dossiers reçus, 143 dossiers ont été analysés. Le sex-ratio était de 43% de femmes et 57% d’hommes. 63 patients étaient âgés de moins de 65 ans. 14 dossiers concernaient une découverte de diabète. 64% des patients avaient une ancienneté de diabète de plus de 10 ans. Les patients étaient traités à 15% par une monothérapie, 19% par une bithérapie, à 15% par une trithérapie et 40% d’entre eux avaient de l’insuline. L’HbA1c moyenne était à 8,5%. 55% des patients présentait au moins une complication et la plus fréquente était la néphropathie diabétique. Le diabétologue proposait une prise en charge exclusive par le médecin généraliste pour 75% des patients. Le traitement par insuline, la présence de complication et notamment de la néphropathie diabétique influaient significativement sur la conduite à tenir proposée. Les patients ayant une HbA1c supérieure à 8,5% se voyaient proposer significativement plus d’hospitalisation.
Conclusion : deux profils de patient se distinguent : les patients jeunes, déséquilibrés, peu compliqués avec un traitement qui se complexifie et les patients plus âgés dont l’équilibre est meilleur, traités par insuline et qui ont des complications. La téléexpertise est utilisée dans le but d’optimiser la prise en charge des patients diabétiques et ainsi éviter l’altération de leur qualité de vie.
Introduction : the recent development of telemedicine has opened a new care pathway for patient management. Type 2 diabetes is a prevalent disease, and its therapeutic management has evolved recently. General practitioners regularly care for diabetic patients. Therefore, it is interesting to study the profile of patients for whom doctors use telemedicine in diabetology and to examine the recommendations made by the diabetologist following the teleconsultation.
Methods : a stand-alone, observational, retrospective descriptive study. Analysis of telemedicine records in diabetology for the year 2022 sent to the diabetology team at the Le Mans Hospital.
Results : out of 263 received files, 143 were analyzed. The sex ratio was 43% women and 57% men. 63 patients were under 65 years of age. 14 files concerned newly discovered cases of diabetes. 64% of patients had been living with diabetes for more than 10 years. Patients were treated with a monotherapy in 15% of cases, a dual therapy in 19%, a triple therapy in 15%, and 40% were on insulin. The average HbA1c level was 8.5%. 55% of patients had at least one complication, with diabetic nephropathy being the most common. The diabetologist recommended exclusive care by the general practitioner for 75% of patients. The use of insulin, the presence of complications, particularly diabetic nephropathy, significantly influenced the recommended course of action. Patients with an HbA1c level greater than 8.5% were significantly more likely to be offered hospitalization.
Conclusion: Two patient profiles are distinguishable: younger patients with poor glycemic control, relatively uncomplicated cases but increasingly complex treatments, and older patients with better control, insulin therapy, and complications. Telemedicine is used to optimize the management of diabetic patients and thus prevent a deterioration in their quality of life.