Étude de la survie de bactéries multi-résistantes sur des bois employés dans la construction (Pseudotsuga menziesii et Pinus pinaster)
Titre | Étude de la survie de bactéries multi-résistantes sur des bois employés dans la construction (Pseudotsuga menziesii et Pinus pinaster) |
Type | Thèse d'exercice : Pharmacie |
Auteurs | Taisne Audrey |
Directeurs | Pailhoriès Hélène |
Année | 2023 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/14001016/2023PDEBM17384/fichier/17384F.pdf |
Mots-clés | bactéries multi-résistantes, BOIS, construction, Infections associées aux soins |
Résumé | Aujourd’hui, le 4ème plan National Environnement-Santé « un environnement, une santé » (2021-2025) montre que l’environnement est au cœur des préoccupations pour l’amélioration de la santé. Le bois, un matériau naturel, renouvelable et biodégradable, mais aussi depuis peu mis en avant pour son impact positif sur le bien-être lorsqu’il est utilisé dans le domaine de la construction ou de l’ameublement, fait de lui un matériau d’intérêt pour le secteur de la santé. Cependant, les établissements de santé accueillant un public « sensible » sujet aux infections, ils ont des normes strictes en matière d’hygiène à respecter. Le manque de donnée sur l’aspect hygiénique du bois ainsi que sur sa capacité à être désinfecté limite grandement son utilisation. C’est dans ce cadre que nous nous intéressons à la survie de bactéries multirésistantes (BMR) sur deux bois différents (Pseudotsuga menziesii et Pinus pinaster) bruts, traités ou encore désinfectés (protocole de désinfection utilisé en laboratoire de microbiologie), ainsi que sur d’autres matériaux (pierre ponce, acier inoxydable) à type de comparaison. Cela afin de poursuivre l’étude des propriétés antibactériennes du bois mis en avant dans plusieurs publications ces dernières années et faciliter par la suite son utilisation dans les établissements de santé. Dans notre étude, nous avons choisi 2 BMR (Klebsiella pneumoniae ESBL-positive et Enterococcus faecalis résistant aux glycopeptides), un inoculum d’environ 10^8 bactéries a été déposé sur chaque matériau et la survie bactérienne a été observée à intervalles réguliers (J0, J1, J2, J3, J6, J7 et J15) après semi-broyage et inoculation du matériau broyé sur gélose au sang. Les analyses sont toujours effectuées en triplicata pour chaque temps et chaque matériau. La survie bactérienne des 2 BMR est significativement inférieure sur Pseudotsuga menziesii par rapport à l’acier inoxydable. En revanche, il n’y a pas eu de différence significative de survie bactérienne entre Pinus pinaster et l’acier inoxydable. Le Pseudotsuga menziesii désinfecté n’a jamais été colonisé par les 2 BMR inoculés. Cette étude montre un intérêt à poursuivre les études sur Pseudotsuga menziesii, afin de comprendre précisément les mécanismes physico-chimiques entrainant les propriétés antibactériennes. De plus, l’étude de protocoles de désinfection adaptés au matériau bois serait intéressante. |
Résumé en anglais | Today, the 4th National Environment-Health Plan "One Environment, One Health" (2021-2025) shows that the environment is at the heart of concerns to improve health. Wood, a natural, renewable and biodegradablematerial, has recently been highlighted for its positive impact on well-being when used in construction or furniture, making it an interesting material for the healthcare sector. However, as healthcare facilities serve a 'sensitive' public prone to infection, they must comply with strict hygiene standards. The lack of data on the hygienic properties of wood and its ability to be disinfected severely limits its use. In this context, we studied the survival of multi-resistant bacteria (MRB) on two different types of wood (Pseudotsuga menziesii and Pinus pinaster), either untreated, treated or disinfected (disinfection protocol used in microbiology laboratories), as well as on other materials (pumice stone, stainless steel) for comparison. The aim was to further investigate the antibacterial properties of wood, which have been highlighted in several publications in recent years, and to facilitate its subsequent use in healthcare facilities. In our study, we selected 2 BMR (Klebsiella pneumoniae ESBL positive and Enterococcus faecalis glycopeptide resistant), an inoculum of approximately 10^8 bacteria was deposited on each material and bacterial survival was observed at regular intervals (D0, D1, D2, D3, D6, D7 and D15) after semi-grinding and inoculation of the ground material on blood agar. Analyses were always performed in triplicate for each time point and material. Bacterial survival of the 2 BMR was significantly lower on Pseudotsuga menziesii than on stainless steel. On the other hand, there was no significant difference in bacterial survival between Pinus pinaster and stainless steel. The disinfected Pseudotsuga menziesii was never colonised by the 2 BMR inoculated. This study shows that there is interest in further studies on Pseudotsuga menziesii to understand the physico-chemical mechanisms leading to its antibacterial properties. In addition, the study of disinfection protocols adapted to the wood material would be of interest. |
Langue de rédaction | Français et Anglais |
Nb pages | 73 |
Diplôme | diplôme d'État de docteur en pharmacie |
Date de soutenance | 2023-10-10 |
Editeur | Université d'Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR de Sciences Pharmaceutiques et d'Ingénierie de la Santé |
Numéro national | 2023ANGE070P |