Analyse phénotypique des cardiomyopathies dilatées par IRM selon l’étiologie : la caractérisation tissulaire est-elle la clé ?
Titre | Analyse phénotypique des cardiomyopathies dilatées par IRM selon l’étiologie : la caractérisation tissulaire est-elle la clé ? |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Delgrange Helene |
Directeurs | Bière Loïc |
Année | 2023 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/19011680/2023ODECV17365/fichier/17365F.pdf |
Mots-clés | Cardiomyopathie dilatée, Imagerie par résonnance magnétique, LGE, mapping |
Résumé | Contexte : l'imagerie par résonance magnétique cardiaque (IRM) est devenue indispensable pour l'évaluation précise des volumes et des fonctions ventriculaires des patients atteints d’une cardiomyopathie dilatée (CMD) et s'est avérée être un outil prometteur de pronostication grâce aux récentes techniques de caractérisation tissulaire. Néanmoins à ce jour, il existe un manque de données concernant la comparaison des phénotypes IRM selon les sous-groupes étiologiques de la CMD. Objectif : l'objectif de cette étude rétrospective était de décrire les différentes caractéristiques IRM, dans l’hypothèse de trouver des différences phénotypiques selon les sous-groupes d’étiologie. Méthodes et résultats : entre juin 2019 et juillet 2023, 92 patients atteints de cardiomyopathies dilatées induites (CMD arythmique n= 23 ; CMD éthylique n= 34 ; CMD chimiothérapie induite n = 17 ; CMD familiale n =14 ; CMD inflammatoire n=10) ont été phénotypés par IRM. La FEVG moyenne était de 30,9 ± 10,8 %, le rehaussement tardif (LGE) était présent chez 81,5 % des patients, et une élévation du T1 mapping était constatée chez 39% des patients ce qui était associé à un remodelage inverse avec une dilatation cavitaire du ventricule gauche plus importante. L’analyse des volumes et fonctions, n’a pas permis de retrouver de différence significative selon les sous-groupes d’étiologies. Les séquences de caractérisation tissulaire tel que le LGE était peu discriminant en dehors d’une localisation presque exclusivement intramyocardique du LGE des CMD éthyliques. En revanche,nous avons mis en évidence une élévation plus importante du T1 mapping dans le groupe CMD éthylique et/ou chimiothérapie induite. Conclusion : les caractéristiques volumétriques, des fonctions systoliques et du LGE ne diffèrent pas selon les sous-groupes étiologiques. Seul les séquences le T1 mapping semble distinguer les CMD par cardiotoxicité des autres. |
Résumé en anglais | Backgrounds : cardiac magnetic resonance imaging (CMR) has become indispensable for the precise assessment of ventricular volumes and functions in patients with dilated cardiomyopathy (DCM) and has proven to be a promising prognostic tool through recent tissue characterization techniques. However, to date, there is a lack of data regarding the comparison of CMR phenotypes among etiological subgroups of DCM. Aim : the objective of this retrospective study was to describe the different MRI characteristics, with the hypothesis of identifying phenotypic differences among etiological subgroups. Methods and Results : between June 2019 and July 2023, 92 patients with induced dilated cardiomyopathies (arrhythmogenic DCM n=23; alcoholic DCM n=34; chemotherapy-induced DCM n=17; familial DCM n=14; inflammatory DCM n=10) were phenotyped using MRI. The mean left ventricular ejection fraction (LVEF) was 30.9 ± 10.8%, late gadolinium enhancement (LGE) was present in 81.5% of patients, and an elevation in T1 mapping was observed in 39% of patients, which was associated with adverse remodelling and greater left ventricular cavity dilation. Analysis of volumes and functions did not reveal significant differences among etiological subgroups. Tissue characterization, such as LGE, were not very discriminating except for an almost exclusively midwall pattern in alcoholic DCM compared to others. However, we found a significantly higher elevation in the alcoholic DCM group compared to the familial DCM group (p = 0.047). Conclusion : volumetric characteristics, systolic functions, and LGE do not differ among etiological subgroups. Only T1 mapping appears to differentiate cardiomyopathies due to cardiotoxicity from others. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 15 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2023-09-29 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2023ANGE138M |