La consommation de psychotropes hallucinogènes chez les jeunes festivaliers

TitreLa consommation de psychotropes hallucinogènes chez les jeunes festivaliers
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursFaure Antoine
DirecteursVictorri-Vigneau Caroline
Année2023
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/19013341/2023ODEMG17326/fichier/17326F.pdf
Mots-clésdépendance à la kétamine, dépendance au LSD, festivals, milieu festif, poly consommation, psychotropes hallucinogènes
Résumé

Introduction Les enjeux de la consommation de psychotropes chez les jeunes adultes ne sont pas bien connus des professionnels de santé en dehors de l’alcool et du tabac. Pour obtenir des données sur les consommations des jeunes, nous nous sommes légitimement rapprochés du Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance – Addictovigilance de notre territoire qui nous a proposé de réaliser une étude ancillaire d’une de leurs études, réalisée chez des jeunes hors des dispositifs de soins. Cette thèse a pour objet d’évaluer les modalités des consommations des jeunes adultes en région Pays de la Loire et d’établir un focus sur les substances les moins connues des professionnels de santé.

Matériels et Méthodes OCTOPUS est une étude réalisée par le CEIP-A de Nantes qui vise à réaliser un panorama des consommations de substances chez des jeunes en milieu festif via un recueil de données par un questionnaire. Notre étude, ancillaire à OCTOPUS réalise un focus sur les hallucinogènes. Nous présentons une étude analytique descriptive des profils des consommations et des consommateurs ainsi qu’une étude comparative des profils des consommateurs des substances hallucinogènes les plus retrouvées avec ceux des non consommateurs. Une caractérisation des facteurs associés aux consommations d’hallucinogènes a été réalisée par régression logistique multivariée.

Résultats Sur les 383 sujets inclus dans OCTOPUS, 314 (82%) déclaraient avoir consommé des psychotropes hors tabac et alcool dans l’année. Le cannabis, la MDMA et la cocaïne étaient les psychotropes les plus consommés, suivi des hallucinogènes qu’un tiersdes consommateurs avaient utilisé. Il s’agissait de consommations de psychédéliques orales (LSD et champignons principalement) pour 131 consommations (75,7%), ou de dissociatif en sniff (principalement la kétamine) pour 42consommations (24,3%), les sujets étaient majoritairement polyconsommateurs. 18 consommations de LSD étaient régulières et associées à une tolérance au produit dans plus de la moitié des cas ainsi qu’à une dépendance au produit pour 7 cas. 11 consommations de kétamine étaient régulières et associées à une tolérance au produit dans la moitié des cas ainsi qu’à une dépendance au produit pour 3 cas.

Conclusion La consommation d’hallucinogènes en milieu festif est fortement prévalente et implique un risque de trouble de l’usage. La dépendance au LSD n’avait jamais été objectivée jusqu’à présent. Le médecin généraliste doit lors de ses consultations avec les jeunes investiguer l’ensemble des consommations.

Résumé en anglais

Introduction Apart from alcohol and tobacco, the issues surrounding psychotropic drug use among young adults are not well known to healthcare professionals. To obtain data on young people's consumption, we legitimately approached the Centre of Evaluation and Information on Pharmacodépendance - Addictovigilance in our region, who suggested we carry out an ancillary study to one of their studies, carried out among young people outside the care system. The aim of this thesis is to assess the consumption patterns of young adults in the Pays de la Loire region, and to focus on substances that are less well known to healthcare professionals.

Materials and methods OCTOPUS is a study carried out by the CEIP-A in Nantes, which aims to provide an overview of substance use among young people at parties, by collecting data via a questionnaire. Our study, ancillary to OCTOPUS, focuses on hallucinogens. We present a descriptive analytical study of consumption and user profiles, as well as a comparative study of the profiles of users of the most commonly found hallucinogenic substances with those of non-users. Factors associated with hallucinogen use were characterized using multivariate logistic regression.

Results Of the 383 subjects included in OCTOPUS, 314 (82%) reported having used psychotropic drugs other than tobacco and alcohol during the year. Cannabis, MDMA and cocaine were the most commonly used psychotropic drugs, followed by hallucinogens, which had been used by a third of the subjects. Oral psychedelics (mainly LSD and mushrooms) were used in 131 cases (75.7%), while dissociative sniffs (mainly ketamine) were used in 42 cases (24.3%). 18 LSD users were regular users, associated with product tolerance in over half of cases, and product dependence in 7 cases. 11 ketamine users were regular users, associated with product tolerance in half cases, and product dependence in 3 cases.

Conclusion The use of hallucinogens in festive environments is highly prevalent and implies a risk of use disorders. LSD dependence has never before been identified. General practitioners must investigate all forms of drug use during consultations with young people.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages69
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2023-10-12
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2023ANGE115M