Etude des pratiques de gestion de l'insuffisance corticotrope en péri-opératoire d'une chirurgie hypophysaire

TitreEtude des pratiques de gestion de l'insuffisance corticotrope en péri-opératoire d'une chirurgie hypophysaire
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursHeurtebise Olivier
DirecteursBriet Claire
Année2024
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/18011177/2024MCEM17318/fichier/17318F.pdf
Mots-clésconditions de vie réelles, Cortisol, déficit corticotrope de l’adulte, Hydrocortisone, pathologie hypothalamo-hypophysaire
Résumé

Objectifs : Il s’agit d’une étude de pratique, en conditions de vie réelle, décrivant la fréquence du déficit corticotrope, son délai d’apparition après la prise en charge chirurgicale d’une pathologie de la région hypothalamo-hypophysaire, sa méthode diagnostique, ses facteurs prédictifs d’apparition et les modalités thérapeutiques de sa prise en charge.

Sujet et Méthodes : étude rétrospective, multicentrique et observationnelle incluant les patients adultes présentant une pathologie de la région hypothalamo-hypophysaire diagnostiquée par imagerie par résonance magnétique (IRM) et pris en charge au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Angers, Rennes ou Brest entre le 1er janvier 2015 et le 31 août 2019. Les patients devenant déficitaires en cortisol et ceux ne le devenant pas ont été comparés de façon rétrospective à partir des données issues des dossiers médicaux papiers et/ou informatisés.

Résultats : cent dix-sept patients ont été inclus. Vingt-neuf patients étaient déficitaires lors de l’évaluation initiale. Trente-trois patients sont devenus déficitaires au cours du suivi. Les deux principales modalités diagnostiques utilisées ont été le cortisol sanguin à 8 heures du matin et/ou le test de stimulation au Synacthène®. Seuls 2 patients ont bénéficié d’un test d’hypoglycémie insulinique et aucun patient n’a été évalué par un test à la METOPIRONE®. Le délai médian d’apparition du déficit était de 4 semaines après l’évaluation initiale (respectivement 4, 6 et 8 semaines pour Brest, Angers et Rennes), sans différence observée entre les centres (p = 0,49). L’apparition d’un déficit semblait corrélée à la présence du sexe masculin (p = 0,0007) et au type histologique (p = 0,019) en analyse multivariée. Tous les patients ont été traités par HYDROCORTISONE avec une dose médiane brute de 20 mg/j, soit une dose médiane rapportée au poids de 0,2 à 0,3 mg/kg/j et rapportée à la surface corporelle de 10 à 12 mg/m²/j, sans différence observée entre les centres.

Conclusion : en l’absence de recommandations officielles, cette étude de pratique met en évidence une relative homogénéité des pratiques de gestion du déficit corticotrope après chirurgie hypophysaire.

Résumé en anglais

Aims : This is a real-life practice study describing the frequency of corticotropic deficiency, its time to onset after surgical management of a hypothalamic-pituitary region’ pathology, its diagnostic method, its predictive factors of onset and the therapeutic modalities of its management.

Material and Methods : retrospective, multicenter and observational study including adult patients with hypothalamic-pituitary region’s pathology diagnosed by magnetic resonance imaging (MRI) and managed at the University Hospital Center (CHU) in Angers, Rennes or Brest, between January 1, 2015 and August 31, 2019. Patients who became cortisol-deficient and those who did not were compared retrospectively using data from paper and/or computerized medical records.

Results : one hundred and seventeen patients were included. Twenty-nine patients were deficient at initial assessment. Thirty-three patients became deficient during follow-up. The two main diagnostic modalities used were 8 a.m. blood cortisol and/or the Synacthen® stimulation test. Only 2 patients benefited from an insulin hypoglycemia test, and no patient was evaluated by a METOPIRONE® test. The median time to onset of deficit was 4 weeks after initial assessment (4, 6 and 8 weeks respectively for Brest, Angers and Rennes), with no difference observed between centers (p = 0.49). The appearance of a corticotropic deficiency seemed to be significantly correlated with the presence of male sex (p = 0.0007) and histological type (p = 0.019) in multivariate analysis. All patients were treated with HYDROCORTISONE at a median crude dose of 20 mg/d, i.e. a median weight-based dose of 0.2 to 0.3 mg/kg/d and a median surface-based dose of 10 to 12 mg/m²/d, with no difference observed between centers.

Conclusion : in absence of official guidelines, this practice study highlights a relative homogeneity of practices in the management of corticotropic deficiency after pituitary surgery.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages56
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2023-10-17
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2024ANGE003M