Etat des lieux des traitements des dysménorrhées en soins primaires - revue de littérature

TitreEtat des lieux des traitements des dysménorrhées en soins primaires - revue de littérature
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursOuvrard Julie
DirecteursTessier-Cazeneuve Christine
Année2023
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/19012369/2023MCEM17305/fichier/17305F.pdf
Mots-clésDysménorrhées, endométriose, soins primaires, Traitements
Résumé

Contexte : les dysménorrhées primaires et secondaires sont fréquentes et ont un impact sur la qualité de vie des
patientes et des répercussions sociales et économiques.

Objectif : réaliser un état des lieux des traitements médicaux des dysménorrhées en soins primaires. Les objectifs secondaires sont : synthétiser les prises en charges non médicamenteuses des dysménorrhées et identifier les représentations sur les dysménorrhées en comparaison à d’autres douleurs chroniques.

Méthode : revue de la littérature entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2022 sur les bases de données Pubmed, Cochrane, Lissa et Cismef. Etaient inclus les articles en Français ou en Anglais concernant le traitement des dysménorrhées et incluant en partie des populations d’Europe et d’Amérique du Nord. Etaient exclus les traitements non utilisables en soins primaires ou non utilisés couramment en France. Un score de qualité était établi selon les grilles d’évaluation correspondantes (COREQ, STROBE, CONSORT, PRISMA, AGREE II). Le risque de biais des essais randomisés inclus était évalué à l’aide de l’outil de la Cochrane collaboration ROB2.

Résultats : les études sont de qualité hétérogène et les niveaux de preuves sont majoritairement faibles. Les AINS et le SIU au LEVONORGESTREL 52mg sont efficaces dans le traitement des dysménorrhées primaires, mais d’autres études sont nécessaires pour comparer les différents AINS et traitements hormonaux entre eux. Les données sont insuffisantes concernant le NIFEDIPINE et il n’y a pas de preuve de différence significative entre la
MELATONINE et le placebo. Concernant les dysménorrhées secondaires liées à l’endométriose, les traitements hormonaux sont efficaces et la balance bénéfice/risque est en faveur de la contraception orale combinée et du SIU LNG 52mg en première intention. Les preuves concernant l’efficacité des médecines alternatives et complémentaires sont de faible qualité mais ces thérapeutiques présentent un faible risque d’effets indésirables
voire des effets bénéfiques sur la santé et peuvent donc être proposés en complément des traitements
médicamenteux.

Conclusion : le choix du traitement doit être guidé par la prise en compte des contre-indications, des effets
indésirables, des traitements antérieurs et en accord avec la patiente. D’autres études de meilleure qualité sont
nécessaires pour compléter ces résultats.

Résumé en anglais

Background : primary and secondary dysmenorrhea are common. Their impact is relevant on patients’ quality of
life and both at a social and an economic scale.

Objective : the main outcome was to elaborate an inventory study of dysmenorrhea’s drug treatment in primary
care. The secondary outcomes were : to establish a state of literature of the non-drug management of dysmenorrhea and to identify how dysmenorrhea is experienced in comparison with other chronic pain.

Methods : literature review between 1st January 2017 and 31 December 2022 from multiples databases :
Pubmed, Cochrane, Lissa and Cismef. Were included French and English articles concerning the treatment of
dysmenorrhea and including in part populations from Europe and North America. Were excluded treatments that
were not used in primary care or were not commonly used in France. A quality score was established according to the corresponding evaluation grids (COREQ, STROBE, CONSORT, PRISMA, AGREE II). The randomised trials’ risk
of bias was assessed using the cochrane collaboration’s tool ROB2.

Results : the studies included were heterogeneous and the levels of evidence are mostly low. NSAIDs and IUS with LEVONORGESTREL 52mg are effective in primary dysmenorrhea’s treatment. However others studies are necessary to compare the efficacy of different NSAIDs and hormonal treatments. There are insufficient data for NIFEDIPINE and no significant difference were shown between MELATONIN and placebo. Hormonal treatments shown their efficacy on the endometriosis-related dysmenorrhea. The benefit/risk balance tend in favor of combined oral contraception and LNG IUS 52mg as a first-line treatment. There were poor quality studies showing effectiveness of evidence of alternative and complementary medicines. Because of their low risk of adverse effects, these therapies stay attractive and may present a synergistic effect if associated with specific drug treatments of dysmenorrhea.

Conclusion : the choice of a better treatment of dysmenorrhea require to consider contraindications, adverse effects, previous treatments and patient’s agreement. Further studies with a robust methodological design are necessary to align with these results.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages58
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2023-10-06
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2023ANGE106M