Culture juvénile et culture de guerre durant les troubles en Irlande du nord : 1979-1998

Entre les années 1969 et 1998, le conflit armé opposant forces royalistes-protestantes et forces indépendantistes-catholiques fait environ 3 700 morts et 47 000 blessés . Durant trente années, le pays est divisé. Il paraît donc pertinent de comprendre comment la jeunesse actrice, spectatrice et destinataire de ce conflit parvient-elle à se construire dans un contexte si chaotique. Ce sujet d’histoire contemporaine se veut intégré à l’historiographie socio-culturelle. A l’échelle temporelle, ce mémoire débute à partir de l’année 1979, année charnière du conflit, marquée par le début de mandat de Margareth Thatcher en tant que "Prime Minister" du Royaume-Uni. L’aube des années 1980 marque également la période de « longue guerre » comme nous l’explique Agnès Maillot . Ce sujet s’achève en 1998 avec la signature des accords du vendredi saint orchestrés par Tony Blair mettant ainsi fin au conflit. L’étude de ce sujet se concentre sur les villes de Belfast et Derry/Londonderry qui furent les principaux terrains d’affrontements entre les deux parties. Ainsi, le plan de ce mémoire se veut profondément méthodologique, abordant dans un premier temps les recherches scientifiques liées au sujet pour ensuite présenter les sources multiples, cet écrit prenant racine dans l’apport de la culture populaire. Enfin, il sera pertinent de mettre à l’épreuve la théorie voulant prouver l’existence d’interdépendance entre jeunesse et culture populaire afin de répondre à la question posée : « En quoi la culture de la jeunesse est-elle empreinte de l’expérience de guerre, et ce par le biais d’un phénomène de politisation précoce ? »