Étude comparative du profil médico-social des patientes ayant réalisé une interruption volontaire de grossesse (IVG) en 2021 au CHU d’Angers selon leur(s) antécédent(s) d’IVG

TitreÉtude comparative du profil médico-social des patientes ayant réalisé une interruption volontaire de grossesse (IVG) en 2021 au CHU d’Angers selon leur(s) antécédent(s) d’IVG
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursPorteres Clara
DirecteursLavigne Emmanuelle, Mercier Marie-Bénédicte
Année2023
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/92011765/2023MCEM16904/fichier/16904F.pdf
Mots-clésContraception, facteurs de vulnérabilité, interruptions volontaires de grossesses (IVG) répétées, profil médico-social
Résumé

Contexte : depuis la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en 1975, le nombre d’IVG en France a d’abord augmenté puis s’est stabilisé et reste relativement constant depuis les années 2000, à raison d’environ 220 000 IVG par an en France métropolitaine. Néanmoins, derrière la stabilité de ce chiffre se cache une variabilité de ses paramètres : moins de femmes ont recours à l’IVG, mais plus souvent de manière répétée.

Objectif : déterminer le profil médico-social des patientes ayant recours à des IVG de manière répétée. Rechercher des facteurs de vulnérabilité exposant à la répétition des IVG.

Matériel et méthodes : étude épidémiologique quantitative, comparative, rétrospective sur l’ensemble des IVG réalisées en 2021 au centre d’orthogénie Flora Tristan du CHU d’Angers. Recueil des données à partir de dossiers standardisés remplis par les médecins réalisant la consultation de demande d’IVG.

Résultats : sur les 1388 consultations de demande d’IVG réalisées en 2021, 1117 patientes ont été analysées. Parmi elles, 398 (soit 35.6%) avaient au moins un antécédent d’IVG. En les comparant aux patientes n’ayant pas d’antécédent d’IVG, les patientes ayant déjà réalisé au moins une IVG par le passé étaient plus âgées, plus souvent seules (sans conjoint), tabagiques, ne consommant pas d’alcool, avaient déjà subi des violences, avaient déjà un ou des enfants, prenaient plus souvent la contraception d’urgence, avaient plus souvent une contraception au moment de la conception et venaient moins souvent à la consultation post-IVG. L’analyse en sous-groupes comparant entre elles les patientes ayant au moins un antécédent d’IVG n’a pas montré de différence significative selon le nombre d’IVG passées mais a mis en évidence une tendance au cumul de ces facteurs prédisposants avec le nombre d’antécédent d’IVG.

Conclusion : à l’instar des études publiées sur le sujet, l’âge, la parité, l’isolement, le tabagisme, les antécédents de violences et le type de contraception sont des variables déterminantes dans la répétition des IVG.

Résumé en anglais

Background : since legal validation of abortion in 1975, the number of abortions initially increased, then stabilized, and has remained at around 220,000 abortions per year since the 2000s in metropolitan France. However, behind the stability of this figure, there is hidden a variability of its parameters : fewer women resort to abortion, but they do so more frequently.

Aim : to determine a typical medico-social profile of patients having repetitive abortions. To identify vulnerability factors that predict repetitive abortions.

Material and methods : a quantitative, comparative, retrospective epidemiological study was conducted on all abortions performed in 2021 at the Flora Tristan family planning of the University Hospital of Angers. Data recording was based on standardized medical files filled in by the doctors carrying out the consultation for abortion request.

Results : out of the 1388 consultations for abortion requests conducted in 2021, 1117 patients were analyzed. Among them, 398 (35.6%) had at least one previous abortion. Compared to the patients who have no underwent previous abortion, patients who have ever underwent abortion were older, more frequently alone (without partner), smokers, non-alcohol consumers, victims of violence, parous, took emergency contraception, used contraception at the time of conception, and did not attend the follow- up visit. Subgroup analysis comparing patients with at least one previous abortion did not reveal significant differences but showed a trend in adding risk factors with the number of abortions.

Conclusion : like the other studies on this subject, age, parity, social isolation, smoking, violence, and contraception are determining variables in iterative abortions.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages82
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2023-07-21
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2023ANGE067M