Le don d'archives de la transmission intime du donateur à la réception professionnelle par l'archiviste : archives d’architectes, vectrices d’émotions ?

Les archives d’architectes sont bien plus que la trace d’un métier. Parfois conservées précieusement par les descendants ou les architectes eux-mêmes, elles sont devenues la projection vivante d’un récit de vie. S’il est admis que les archives sont porteuses d’émotions, qu’elles soient positives, occultées, gênantes ou sensibles, elles on un impact sur notre attachement et la considération qu’on leur porte. De ce fait, nous voulons essayer de comprendre les motivations des descendants et des architectes à se séparer de leurs archives familiales ou celles de leur cabinet. En parallèle, la neutralité et l’impartialité font partie des principes déontologiques des archivistes, au sein des institutions publiques. Leur place en tant que juges sensibles associe néanmoins les compétences d’expert, de guide et d’accompagnateur qui adapte son discours pour établir une relation de confiance avec le donateur. Les émotions et les sentiments qui transparaissent au cours de leurs échanges peuvent être mieux considérés dans la pratique professionnelle, si tenté qu’on leur accorde une meilleure place. De ce fait, nous voulons savoir en quoi l’empreinte émotionnelle suscitée par les donateurs des fonds d’archives d’architectes a-t-elle un impact sur la réception professionnelle de l’archiviste ? Nous avons fait le choix d’une enquête orale, constituée d’entretiens semi-directifs pour mettre en miroir les témoignages des descendants et les architectes donateurs, avec ceux des archivistes, qui ont la responsabilité de la collecte et du classement des fonds d’archives. Le témoin nous raconte son expérience de la donation, en intégrant sa perception des archives comme supports d’émotions.

Master Archives

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