Optimisation de la stabulation de Sabellaria alveolata, de sa fécondation in vitro et des hémocytes de Scrobicularia plana en laboratoire

L’intensification et la diversification des activités humaines induisent inlassablement l’apparition de nouveaux contaminants dans l’environnement, dont certains qui ne sont toujours pas soumis aux législations en vigueurs. Il est nécessaire de remédier au manque de connaissances sur ces polluants émergeants via la constante amélioration de méthode de détection et de caractérisation, grâce à l’usage de nouveaux modèles in vitro. Sabellaria alveolata est un candidat intéressant concernant la fécondation in vitro. Plusieurs tests avec ces organismes ont été réalisés dans l’objectif de rendre compte de la possibilité d’utiliser cet organisme pour des tests d’écotoxicité. Il a été observé que des variations physico-chimiques du milieu (température, salinité) influent sur la réussite de celle-ci. De plus, le volume de milieu utilisé pour la fécondation semble être un facteur limitant rendant l’utilisation de ce modèle pour des tests écotoxicologiques en routine difficile. Concernant Scrobicularia plana, la culture cellulaire d’hémocytes pourrait aider à la caractérisation des polluants qui se retrouvent couramment dans l’environnement de ce bivalve, comme les microplastiques. Divers milieux et temps ont été testés dans l’objectif d’établir un protocole de culture cellulaire pour ce modèle. Il a été démontré que les hémocytes supportent bien le maintien pendant plusieurs jours, et ce malgré un stress cellulaire engendré par des microparticules de polyéthylène. Ce modèle pourrait être utilisé dans des tests d’écotoxicité, afin de caractériser les effets de contaminants grâce l’étude de nombreux biomarqueurs.