Les différents phénomènes à l’origine des flux sédimentaires importants observés dans le Kongsfjorden, Svalbard

Le réchauffement climatique causé par l’anthropisation affecte de nombreux milieux dont certains des plus touchés étant les fjords arctiques de l’hémisphère Nord. Ces environnements sont particulièrement touchés car ceux-ci sont définis par les glaciers continentaux et surtout tidaux qui les composent. Ces changements donnent lieu à de plus longues saisons chaudes ce qui signifie une plus forte fonte de leurs glaciers, une érosion plus importante de leurs massifs montagneux par de plus fréquentes dépressions et par extension un transport de particules sédimentaires beaucoup plus important. Le but de cette étude est de découvrir quels sont les flux de sédiments les plus importants observés au Kongsfjorden pour en déduire l’impact sur les populations benthiques de foraminifères. Pour se faire, on étudie la granulométrie des sédiments provenant de carottes sédimentaires prélevées depuis 8 stations dans le bassin du Kongsfjorden. On passe les échantillons créés à partir des tranches de la carotte au granulomètre pour obtenir des mesures granulométriques des sédiments étudiés en fonction de la profondeur. L’étude au granulomètre nous apprend que les sédiments de surface (0.25 cm) sont similaires dans toutes les stations étudiées mais aussi que, en fonction de la profondeur et de la proximité avec la côte, et donc les glaciers continentaux, les stations les plus proche de la côte (StT2, StT3 et St11 avec la Station 3 comme seule exception) avec la Station 8 montrent des intervalles de sable fin que l’on ne retrouve pas dans celles qui sont au large (St7, St5 et St2). Ces différences sont probablement dues à la distance entre les stations et les glaciers continentaux. La décantation des plumes turbides, créées par les flux importants de sédiments générés eux-mêmes par la fonte des glaciers, est le probablement le flux de sédiment le plus important observé dans le Kongsfjorden.