Comment Ammonia aberdovenyensis (T2) réagit-elle à des faibles conditions d'oxygénation?

Afin de comprendre et prédire l’avenir les scientifiques utilisent les archives du passé pour valider les modèles de prédiction. L’un des plus gros problèmes actuels est le manque d’oxygène sur certaines zones de l’océan pendant des périodes et zones de plus en plus longues (Oxygen minimum zone). Ce manque d’oxygène vient en partie de l'eutrophisation. La diminution de l’oxygène dissous dans l’océan est considérée comme un des problèmes principaux à cause du fort impact négatif sur les écosystèmes marins. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à la capacité d’adaptation d’Ammonia aberdovenyensis (connu aussi sous le nom A.tepida T2) à des valeurs contrôlées d’oxygène, 0,5 %, 10 %, 20 % (conditions hypoxique) et 50 % et 100 %). Pour cela, nous avons mis en culture A. aberdovenyensis dans des conditions de laboratoires contrôlées pendant deux semaines. Les foraminifères ont été pré-coloré à la calcéine pour évaluer le taux de croissance. Dans un deuxième temps, après la fin d’expérience, ils ont été marqués au CellTracker™ Blue (CTB) pour séparer les vivants des morts. A. aberdovenyensis a montré un taux de survie élevé entre 60 et 80 %, avec une légère augmentation du taux de survie chez les individus aux conditions les plus hypoxique. En ce qui concerne le taux de croissance, plus la saturation est basse plus les individus semblent rencontrer des difficultés à grandir. De plus, après analyse des coquilles, A. aberdovenyensis va créer plus de pores ainsi que des pores plus grands pour s’adapter aux faibles conditions en oxygène jusqu’à ce que le seuil soit atteint. Pour conclure, A. aberdovenyensis semble s’adapter aux conditions d’hypoxie mais avec de faible taux de survie. La porosité de la coquille augmente avec la diminution de la saturation en oxygène, ce qui devrait faire l’objet d’une étude plus approfondie en tant que bon candidat pour être un proxy pour les faibles conditions en oxygène.