Évaluation de la survenue de capsulite d’épaule après la vaccination contre la COVID-19. Une étude descriptive réalisée à partir de la BNPV, la base de données de pharmacovigilance française

TitreÉvaluation de la survenue de capsulite d’épaule après la vaccination contre la COVID-19. Une étude descriptive réalisée à partir de la BNPV, la base de données de pharmacovigilance française
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBrachet Ophélie
DirecteursBriet Marie
Année2023
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/19013020/2023MCEM16181/fichier/16181F.pdf
Mots-cléscapsulite d’épaule, Déclaration, Effets indésirables, épaule gelée, pharmacovigilance, signal, vaccination contre la COVID-19
Résumé

Introduction : La campagne de vaccination massive contre la COVID-19 s’est accompagnée d’une surveillance renforcée et de l’augmentation inédite des déclarations des effets indésirables dans les centres de pharmacovigilance. Des cas de capsulites ont été signalés dès le début de la vaccination. L’objectif de ce travail
est d’analyser les cas de capsulites de l’épaule survenant après la vaccination contre la COVID-19 à partir des données de la Base Nationale de Pharmacovigilance (BNPV).

Méthodes : il s’agit une étude rétrospective. Les cas de capsulite notifiés entre le 1er janvier 2021 et le 19 août 2022 ont été extraits de la BNPV à partir des mots clefs « capsulite adhésive », « capsulite de l’épaule », « capsulite adhérente de l’épaule », « capsulite », « gel de l’épaule exacerbé », « épaule bloquée » dans les effets puis ceux comprenant le mot « capsulite » dans le commentaire.

Résultats : deux-cents-cinq cas de capsulites ont été inclus, âge moyen de 53 ans (26-79), de sexe féminin dans 77,6% des cas. Le délai médian de survenue de la capsulite était de 48 heures après la vaccination. Les vaccins ARNm étaient les plus représentés. Soixante-treize pourcents des patients n’étaient pas rétablis au moment des déclarations alors que le délai moyen entre la vaccination et la déclaration était de 5,2 mois. Des injections intracapsulaires ont été décrites pour 9 patients. Les déclarations étaient réalisées à proportion égale par les patients (57,2%) et par les professionnels de santé (47,3%).

Conclusion : cette étude descriptive se distingue par le nombre important de cas de capsulite d’épaule survenant dans les suites de la vaccination anti-COVID 19. Ces données constituent un signal potentiel de pharmacovigilance. Toutefois, un lien de causalité ne peut être établi formellement. Il serait intéressant poursuivre ce travail par une étude de pharmaco-épidémiologie à plus grande échelle. Les douleurs d’épaule sont des motifs de consultation courants en soins primaires. La connaissance de cette affection dans un contexte post-vaccinal pourrait améliorer
la prise en charge des patients.

Résumé en anglais

Introduction : the mass vaccination campaign against COVID-19 was accompanied by enhanced surveillance and
an unprecedented increase in adverse event reporting to pharmacovigilance centers. Cases of capsulitis have been reported since the beginning of the vaccination. The objective of this study is to analyze cases of shoulder capsulitis occurring after vaccination against COVID-19 from the French National Pharmacovigilance Database.

Methods : this was a retrospective study. Cases of capsulitis notified between January 1, 2021, and August 19, 2022, were extracted from the pharmacovigilance database using the keywords "capsulitis," "adhesive capsulitis", "shoulder capsulitis," "exacerbated shoulder freezing," and "frozen shoulder" in the outcome and then those including the word "capsulitis" in the comment.

Results : two hundred and five cases of capsulitis were included, mean age 53 years (26-79), female in 77.6%
of cases. The median time to onset of capsulitis was 48 hours after vaccination. The mRNA vaccines were the most represented. Seventy-three percent of patients had not recovered at the time of reporting, whereas the mean time from vaccination to reporting was 5.2 months. Intracapsular injections were described for 9 patients. Reporting was equally done by patients (57.2%) and health professionals (47.3%).

Conclusion : this descriptive study is notable for the large number of cases of shoulder capsulitis occurring after
COVID-19 vaccination. These data constitute a potential signal for pharmacovigilance. However, a causal link cannot be formally established. It would be interesting to continue this work with a larger-scale pharmacoepidemiology study. Shoulder pain is a common reason for consultation in primary care. Knowledge of this condition in a post-vaccination context could improve patient management.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages47
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2023-03-02
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2023ANGE019M