Trouble de la personnalité borderline : de la difficulté de l'annonce diagnostique au développement des psychothérapies spécifiques
Titre | Trouble de la personnalité borderline : de la difficulté de l'annonce diagnostique au développement des psychothérapies spécifiques |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Boutroux Elisabeth |
Directeurs | Legras Matthieu |
Année | 2022 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/19012891/2022ODEPS16151/fichier/16151F.pdf |
Mots-clés | annonce diagnostique, D.E.S, Psychothérapie, trouble de la personnalité de type borderline, trouble de la personnalité limite |
Résumé | Introduction : le trouble de personnalité borderline (TPB) est un diagnostic fréquemment rencontré en psychiatrie, mais peu annoncé au patient comparé à d’autres diagnostics, bien que les bénéfices de l’annonce soient connus. L’objectif principal de cette étude est d’estimer la fréquence de l’annonce de ce diagnostic dans le Maine-et-Loire. Les objectifs secondaires sont de comprendre les raisons qui sous-tendent le choix d’annoncer ou non, et de savoir si le manque d’accès aux soins spécifiques au TPB dans le département est une de ces raisons. Méthodes : il s’agit d’une enquête de pratique auprès des psychiatres du Maine-et-Loire, à travers un questionnaire en ligne, dont les réponses ont été recueillies entre le 27 mai et le 8 juillet 2022. Résultats : 31 psychiatres ont répondu au questionnaire. La majorité rencontre souvent des patients présentant un TPB. 42% annoncent ce diagnostic dans au moins 80% des cas, 29% dans 50 à 80% des cas, 10% dans moins de 50% des cas, et 19% jamais ou presque. Une des différences entre les psychiatres qui annoncent la plupart du temps et les autres réside dans la croyance aux conséquences négatives de l’annonce : ces derniers sont plus susceptibles de penser que cela risque de stigmatiser le patient, et de le déresponsabiliser. D’autre part, les psychiatres qui annoncent peu ou pas le diagnostic sont plus susceptibles de ne pas considérer le TPB comme un diagnostic valide. 74,2% des répondants pensent que le département du Maine-et-Loire manque de structures ou de soignants spécialisés dans la prise en charge du TPB. Discussion : le résultat principal de cette étude concorde avec les résultats de l’étude de Sisti en 2015 qui retrouvait une annonce systématique du diagnostic de TPB dans 43% des cas. Conclusion : Le diagnostic de TPB est trop peu annoncé, probablement en partie par crainte de conséquences négatives de l’annonce sur le patient, mais peut-être aussi par manque de structures de soins spécifiques au TPB dans le département. La formation de davantage de psychiatres aux psychothérapies spécifiques du TPB pourrait être une des clés pour améliorer la prise en charge de ce trouble. |
Résumé en anglais | Introduction : borderline Personality Disorder (BPD) is a frequently encountered diagnosis but compared to others it is rarely disclosed to the patient, even though the benefits of diagnosis disclosure are known. The main objective of this study is to evaluate how frequent BPD diagnosis disclosure is in the Maine-et-Loire department. The secondary objectives are to understand the reasons underlying the choice of disclosing this diagnosis or not, and to know if the lack of BPD-specific care in Maine-et-Loire is one of them. Methods : this study is a review of practices conducted with the psychiatrists of the Maine-et-Loire department, through an online questionnaire, whose responses were collected between May 27th and July 8th, 2022. Results : 31 psychiatrists replied to the questionnaire. Majority of them are often meeting patients with BPD. 42% of them disclose the diagnosis in at least 80% of cases, 29% in 50 to 80% of cases, 10% in less than 50% of cases, and 19% never or almost never disclose it. One of the differences between psychiatrists who disclose the diagnosis and the ones who don’t lies in the latter’s belief in negative consequences of diagnosis disclosure : they are more likely to believe that diagnosis disclosure would stigmatize patients and that it would de responsibilize them. Moreover, psychiatrists who rarely or never disclose this diagnosis are more likely to think BPD is not a valid diagnosis. 74,2% of respondants think the Maine-et-Loire department doesn’t have enough structures or staff specialized in BPD treatment. Discussion : this study’s main result coincides with the results of a 2015 study by Sisti which found a systematic disclosure of the BPD diagnosis in 43% of cases. Conclusion : BPD diagnosis is not disclosed enough to the patient, probably partly for fear of negative consequences of disclosure, but maybe also because of a lack of BPD-specific care structures in the department. Training more psychiatrists for BPD-specific psychotherapies could be a key to improve BPD patients care. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 30 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2022-10-14 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2022ANGE269M |