Impact de la pandémie liée au COVID-19 sur la vaccination antigrippale lors de la saison 2020-2021

TitreImpact de la pandémie liée au COVID-19 sur la vaccination antigrippale lors de la saison 2020-2021
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBedois Alicia, Frampas Margot
DirecteursGhali Maria
Année2022
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/19013024/2022MCEM16137/fichier/16137F.pdf
Mots-cléscommunication, déterminants, Freins, grippe, influence, pandémie
Résumé

Introduction : la grippe est une infection virale qui évolue par épidémie saisonnière avec chaque année des infections graves et des décès. Des vaccins sont élaborés chaque année pour protéger les populations considérées à risque par l’OMS et la HAS mais la couverture vaccinale demeure basse. En 2020-2021, le taux de vaccination a augmenté dans la population à risque. L’objectif de cette étude était de montrer que cette élévation du taux de vaccination était influencée par la pandémie liée au COVID-19 et d’en étudier les déterminants ainsi que les freins.

Méthodologie : il s'agissait d’une étude quantitative, descriptive et multicentrique sous la forme d’une enquête d’opinion effectuée dans des cabinets de Médecine Générale dans la région de l’Anjou entre novembre 2021 et juillet 2022. Le questionnaire était distribué par les internes en SASPAS aux patients à risque selon les recommandations de la HAS.

Résultats : augmentation du taux de vaccination antigrippale dans la population étudiée suite à l’apparition de la pandémie liée au COVID-19 avec +8 points (n=11) de sujets vaccinés suite à la première vague. Les patients primo vaccinés après le début de la pandémie étaient influencés par le contexte de pandémie de manière significative (indice de corrélation Pearson de 0,39). La majorité des sujets, 91,2%, (n=123), se sentaient suffisamment informés sur la grippe et sa vaccination et les résultats ont confirmé la place du médecin traitant comme acteur principal de la prévention (18,4%, n=25). Plusieurs motivations à cette vaccination ont été mises en évidence, certaines non liées à la pandémie (volonté de se protéger et de protéger son entourage (n=17, 12,5%)) et certaines liées à la pandémie (peur d’une co-infection par la grippe et la Covid 19 (n= 25, 18,4%), la peur d’une infection grippale plus sévère (n=16, 11,8%) ou d’une hospitalisation en période de pandémie (n=12, 8,8%)). Plusieurs freins ont également été mis en évidence notamment le nombre de vaccins trop important à réaliser (17,5%n=7), le fait de ne pas se sentir concerné (30%, n=12) ou la peur de développer des effets indésirables (15%, n=6).

Conclusion : ces résultats montrent une augmentation du taux de vaccination antigrippale influencée en partie par la pandémie liée au COVID-19. Dans un objectif de vaccination de masse, ce taux reste encore bas. Les freins et déterminants mis en lumière dans cette étude posent la question de l’amélioration de la communication avec le patient et la notion de vaccination personnalisée en réponse à un système de vaccination de masse qui s’essouffle.

Résumé en anglais

Introduction : influenza is a viral infection that evolves through seasonal epidemics with serious infections and deaths every year. Vaccines are developed each year to protect populations considered at risk by the OMS and the HAS, but vaccination coverage remains low. In 2020-2021, the vaccination rate increased in the population at risk. The objective of this study was to show that this increase in the vaccination rate was influenced by the covid 19 pandemic and to study the determinants as well as the brakes.

Methodology : this was a quantitative, descriptive and multicenter study in the form of an opinion survey carried out in General Medicine practices in the Anjou region between November 2021 and July 2022. The questionnaire was distributed by SASPAS interns to patients at risk according to HAS recommendations.

Results : increase in the rate of influenza vaccination in the population studied following the appearance of the Covid 19 pandemic with +8 points (n=11) of vaccinated subjects following the first wave. Patients first vaccinated after the start of the pandemic were significantly influenced by the pandemic context (Pearson correlation index of 0.39). The majority of subjects, 91.2% (n=123), felt sufficiently informed about influenza and its vaccination and the results confirmed the place of the general practitioner as the main actor in prevention (18.4%, n=25). Several motivations for this vaccination have been highlighted, some unrelated to the pandemic (willingness to protect oneself and those around them (n=17, 12.5%) and some related to the pandemic (fear of co infection with influenza and Covid 19 (n= 25, 18.4%), fear of a more severe influenza infection (n=16, 11.8%) or hospitalization during a pandemic (n= 12, 8.8%)). Several obstacles were also highlighted, in particular the excessive number of vaccines to be carried out (17.5%, n=7), the fact of not feeling concerned (30%, n=12) or the fear of developing adverse effects (15%, n=6).

Conclusion : these results show an increase in the rate of influenza vaccination partly influenced by the Covid 19 pandemic. With a view to mass vaccination, this rate is still low and the obstacles and determinants highlighted in this study raise the question improving communication with the patient and the notion of personalized vaccination in response to a mass vaccination system that is running out of steam.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages87
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2022-12-01
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2022ANGE263M