Retentissement physique et psychologique de la mise en place de mesures de protection et distanciation pendant la pandémie COVID 19 : étude au sein du pôle médico-social Saint Nicolas du CHU d'Angers entre mars 2020 et juin 2021
Titre | Retentissement physique et psychologique de la mise en place de mesures de protection et distanciation pendant la pandémie COVID 19 : étude au sein du pôle médico-social Saint Nicolas du CHU d'Angers entre mars 2020 et juin 2021 |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Fourrier Anaïs, Guillaud Miléna |
Directeurs | Besselievre Hanane |
Année | 2022 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/20122128/2022MCEM16102/fichier/16102F.pdf |
Mots-clés | confinement, COVID19, EHPAD, Ethique, impact physique, Personnes âgées, retentissement, troubles psycho-comportementaux |
Résumé | Introduction : en mars 2020, pour éviter la propagation du Sars-Cov2 et protéger les populations les plus fragiles, s’est mis en place un confinement strict dans toute la France notamment au sein des établissements médico-sociaux. Très vite la question des effets délétères que pourraient avoir ces mesures chez les résidents va se poser. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer le retentissement physique et psychologique des mesures de prévention et protection sur les résidents mises en place lors des confinements en 2020 et 2021 au sein du pôle médico-social Saint Nicolas à Angers. Matériels et Méthodes : il s’agit d’une étude quantitative de cohorte, rétrospective et monocentrique, réalisée par questionnaire et menée sur 119 résidents du pôle médico-social Saint Nicolas du CHU d’Angers. Recueil réalisé auprès des animatrices et médecins des services avec une étude dossier par dossier. Résultats : 25% des résidents ont perdu du poids pendant le premier confinement et 34% à 1 an du début des mesures. 60% des résidents ont subi une aggravation de leur trouble de la marche et 38% ont présenté une majoration du nombre de chutes. Les troubles psycho-comportementaux se sont majorés : 52% des résidents ont présenté des troubles anxieux et 36% des symptômes dépressifs. 59% des résidents ont verbalisé un sentiment de solitude, malgré la mise en place de nouveaux moyens de communication. Aucun décès lié à l’infection COVID 19 n’a été recensé. Conclusion : les mesures sanitaires mises en place en France et notamment dans les EHPAD ont permis de limiter la propagation du virus dans les établissements et chez les résidents fragiles. En contrepartie l’état physique et psychique des résidents s’est détérioré. Les résultats observés sont comparables à ceux de la littérature nationale et internationale. Nous pourrions proposer des mesures différentes si la situation venait à se représenter avec des restrictions moins strictes : poursuite des visites et activités adaptées. |
Résumé en anglais | Introduction : in March 2020, in an effort to stop the propagation of Sars-Cov-2 and protect the most vulnerable populations, strict confinement was put in place throughout France, particularly within medico-social establishments. Very quickly the question of the potentially deleterious effects that these measures could have on residents was raised. The main objectif of this study is to assess the physiological and psychological impact of the prevention and protection measures implemented within the Saint Nicolas medico-social center in Angers during the 2020 and 2021 confinements. Materials and Methods : this is a quantitative cohort study, retrospective and monocentric, carried out using questionnaires and conducted on 19 residents of the Saint Nicolas medico-social center of the CHU of Angers. This collection was carried out with the various services’ facilitators and doctors with a case-by-case study. Results : 25% of residents lost weight during the 1st confinement and 34% one year from the start of the measures. 60% of residents experienced an aggravation of their walking disorder and 38% increased their fall risk. Psycho-behavioural disorders were amplified: 52% of residents presented with anxiety disorders and 36% with depressive symptoms. 59% of residents verbalized a feeling of loneliness, despite the implementation of new communication systems. No deaths related to the COVID-19 infection have been documented. Conclusion : health measures implemented in France, particularly in ‘EHPAD’ have made it possible to limit the virus’ spread in institutions and among vulnerable residents. However, the mental and physical health of these residents has deteriorated. The observed results are comparable to those of the national and international literature. We could suggest different measures if the situation were to arise again with more flexible restrictions: continuation of visits and adapted activities. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 107 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2022-12-02 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2022ANGE259M |