Quelles perceptions ont les garçons de 15 à 19 ans de la vaccination contre le papillomavirus?

TitreQuelles perceptions ont les garçons de 15 à 19 ans de la vaccination contre le papillomavirus?
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursCombal Justine, Mondain Capucine
DirecteursDe Casabianca Catherine
Année2022
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/19012494/2022MCEM16062/fichier/16062F.pdf
Mots-clésadolescents, HPV, Papillomavirus, vaccin
Résumé

Introduction Depuis janvier 2021, la vaccination contre le papillomavirus est remboursée pour les garçons. La couverture vaccinale est faible en France avec un taux à 45,8% chez les filles et 6% chez les garçons en 2021. L’objectif principal de cette étude était d’explorer les perceptions des garçons de 15 à 19 ans sur l’HPV et sa vaccination afin d’optimiser leur adhésion au rattrapage vaccinal. L’objectif secondaire était d’en repérer les éléments freinateurs.

Sujets et Méthodes Il s’agit d’une étude qualitative réalisée après accord du comité d’éthique du CNGE. Trois focus groupes ont été menés entre avril et mai 2022 dans 3 lycées du Maine-et-Loire. Les entretiens ont été enregistrés vocalement puis anonymisés. L’analyse des données s’est faite par double codage et triangulation des données.

Résultats Les adolescents avaient notion que le papillomavirus se transmettait par voie sexuelle et qu’il pouvait entraîner des maladies graves comme des cancers. Ils avaient conscience que la vaccination était bénéfique pour eux et pour les autres ; ils y étaient favorables. Ils percevaient cependant un manque de connaissances sur ce virus, ses conséquences, son vaccin, et reconnaissaient que cela pouvait limiter la vaccination. Ils étaient dans l’attente d’une information complète, certifiée et adaptée, sans qu’ils en formuler la demande, et par des personnes de confiance. La crainte des effets secondaires du vaccin, et les difficultés pour initier la démarche de se faire vacciner étaient aussi des freins à la vaccination. Bien que pour eux le choix de se faire vacciner leur appartenait, ils souhaitaient être accompagnés pour cette démarche. Pour optimiser la communication à leur égard, ils proposaient : un temps d’information obligatoire préalable à l’acte vaccinal, en milieu scolaire. Il devrait être sans support papier, interactif et pouvant être reconduit si nécessaire en d’autres lieux.

Conclusion Les adolescents adhéraient globalement à la vaccination ciblée HPV mais soulignaient un manque d'informations nécessaires pour leur permettre d’en cerner au mieux ses enjeux. Les opportunités d’information, tout en restant adaptées, doivent être multipliées, que ce soit par le médecin traitant lors de consultations systématiques annuelles ou par l’environnement scolaire de manière collective.

Résumé en anglais

Introduction Since January 2021, vaccination against papillomavirus has been reimbursed for boys. Vaccination coverage is poor in France with a level of 45.8% in girls and 6% in boys in 2021. The primary objective of this study was to explore the opinions of boys aged 15 to 19 on HPV and HPV vaccination to optimize their vaccination uptake. The secondary objective was to identify barriers to vaccination uptake.

Subjects and Methods This is a qualitative study carried out after approval by the CNGE ethics committee. Three focus groups for analysis were conducted between April and May 2022 within 3 high schools of the Maine-et-Loire. The verbal interviews were downloaded then deidentified. Data analysis was performed by double coding and data triangulation.

Results Adolescents were found to have the opinion that papillomavirus was sexually transmitted and that it could lead to serious illnesses such as cancer. They were aware that vaccination was beneficial for them or were in favor of it. However, they felt they had a lack of knowledge about the virus, its consequences, its vaccination, and recognized that this could limit vaccination uptake. They were waiting to receive information complete, official, and tailored without having to request it and from trusted people. Fear of vaccination side effects and difficulties surrounding initiating vaccination appointments were also considered obstacles to vaccination. Whilst the choice to receive vaccination was theirs, they wanted to be accompanied for this procedure. Therefore, to optimize their communication, they suggested a mandatory information time before the vaccination in a scolar environment. It should be without any paper support, interactive and repeated if needed in other places.

Conclusion Adolescents, globally, were welling to have the access to the HPV-targeted vaccination but they highlighted a lack of information which was finally necessary to allow them to better understand the outcomes.
The opportunities to inform the adolescents, while remaining tailored to their age group, must be increased, either by general practitioners during routine annual consultations or by the school in a collective manner.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages42
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2022-12-01
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2022ANGE244M