Étude interventionnelle sur l’utilisation de l’échographie pulmonaire dans la prise en charge des patients consultant pour dyspnée aux urgences adultes du centre Hospitaliser du Mans

TitreÉtude interventionnelle sur l’utilisation de l’échographie pulmonaire dans la prise en charge des patients consultant pour dyspnée aux urgences adultes du centre Hospitaliser du Mans
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursPlanté Alexis
DirecteursDi Rollo Mario
Année2022
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/20111054/2022ODEUG15981/fichier/15981F.pdf
Mots-clésDyspnée, échographie clinique de médecine d’urgence, ECMU, formation, urgences
Résumé

Introduction : l’échographie clinique médicale d’urgence (ECMU) pulmonaire est un examen diagnostique dont la pratique n’est pas encore communément adoptée par tous les médecins urgentistes. Cette dernière a pourtant montré à de multiples reprises une meilleure précision diagnostique dans les bilans de dyspnée en comparaison à la radiographie pulmonaire couplée à l’examen clinique ainsi qu’aux examens biologiques de routine. De précédentes études ont montré qu’une formation courte à l’ECMU pulmonaire couplée à des examens supervisés aux lits de patients permettait à des internes et médecins novices en échographie d’acquérir rapidement des compétences de base fiables. Cependant, la supervision d’examens reste un moyen de formation chronophage et ces études n’ont pas démontré qu’elles permettaient d’accroitre la pratique de cet examen. Notre étude cherchait à savoir si une formation théorique courte couplée à une séance de simulation permettait d’augmenter la pratique de l’ECMU pulmonaire dans le bilan de dyspnée.

Méthode : l’étude est une évaluation des pratiques professionnelles, cette étude est rétrospective, interventionnelle, monocentrique au sein du service des urgences du CHM. L’étude a débuté en décembre 2020, la période avant intervention a eu lieu en juillet 2021 et les périodes après intervention ont eu lieu en novembre 2021 et avril 2022. 80 dossiers patients ont été inclus sur chacune des 3 périodes afin d’estimer la prévalence de réalisation de l’ECMU pulmonaire par la présence d’un compte rendu et/ou d’une cotation d’ECMU.

Résultats : les prévalences de l’ECMU pour chacune des 3 périodes de l’étude avant intervention, après intervention à M+1 et M+6 étaient respectivement de 6,25%, 6,25% et 0%. Notre étude comportait un certain nombre de biais dont une participation insuffisante à la formation proposée, un nombre important de dossiers patients inclus non pris en charge par des médecins ayant participé intégralement à la formation ainsi qu’une séance de simulation non optimale.

Conclusion : ce travail n’a pas permis de démontrer qu’une formation théorique courte à l’ECMU pulmonaire associée à une séance de simulation permettait d’accroitre la pratique de cet examen dans notre service d’urgence. Une formation répétée par séances de simulation individuelles permettrait peut-être de modifier les pratiques.

Résumé en anglais

Introduction : pulmonary Point-Of-Care Ultrasound (POCUS) is a diagnostic test that is not yet commonly used by all emergency physicians. However, it has shown a better diagnostic accuracy in dyspnea assessments compared to chest radiography coupled with clinical examination and routine biological tests. Previous studies have shown that a short training in pulmonary POCUS coupled with supervised examinations at the patient's bedside allows interns and novice physicians to quickly acquire reliable basic skills. However, supervised examinations remain a time-consuming means of training and these studies have not been shown to increase the practice of this examination. Our study investigated if a short theoretical training coupled with a simulation session could increase the practice of pulmonary POCUS in the investigation of dyspnea.

Method : the study is an evaluation of professional practices, this study is retrospective, interventional, monocentric within the emergency department of the CHM. The study started in December 2020, the preintervention period took place in July 2021 and the post-intervention periods took place in November 2021 andApril 2022. 80 patients records were included in each of the 3 periods in order to estimate the prevalence of performing pulmonary POCUS by the presence of a report and/or a POCUS scoring.

Results : the prevalences of POCUS for each of the 3 study periods before intervention, after intervention at M+1 and M+6 were respectively 6.25%, 6.25% and 0%. Our study had a number of biases, including insufficient participation in the proposed training, a large number of included patient records not managed by physicians who had fully participated at the training, and a suboptimal simulation session.

Conclusion : this study did not demonstrate that a short theoretical training in pulmonary POCUS combined with a simulation session could increase the practice of this examination in our emergency department. Repeated training with individual simulation sessions may be able to change practices.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages44
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2022-10-18
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2022ANGE201M