Les représentations sociales de l'alcool au volant chez les jeunes conducteurs de 18-24 ans
Titre | Les représentations sociales de l'alcool au volant chez les jeunes conducteurs de 18-24 ans |
Type | Mémoire de Master |
Auteurs | Bois Corentin |
Directeurs | Gaymard Sandrine |
Année | 2022 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/92004638/2022HMPST15715/fichier/15715F.pdf |
Mots-clés | Alcool au volant, Apprenti vs expérimenté, jeunes conducteurs, Représentation sociale, théorie de la conditionnalité |
Date de soutenance | 2022-10-03 |
Résumé | Ce mémoire s’inscrit dans le cadre de la théorie des représentations sociales (Moscovici, 1961) et de la théorie de la conditionnalité (Gaymard, 1999 ; 2003 ; 2007 ; 2014 ; 2016) et s’intéresse à un grand facteur de mortalité chez les jeunes conducteurs de 18-24 ans : l’alcool au volant (ONISR, 2019). Le premier objectif de ce mémoire était de mettre en lumière les différences et les similarités de la représentations sociale de l’alcool au volant entre des jeunes conducteurs n’ayant jamais conduit en état d’ébriété et des jeunes conducteurs ayant déjà conduit en état d’ébriété en prenant en compte l’expérience de conduite (apprenti ou expérimenté). C’est pourquoi dans une approche structurale des représentations sociales (Abric, 1994) nous avons utilisé l’association libre (Vergès, 1992) et la technique de substitution (Guimelli et al., 2000) auprès de 191 participants divisés en 4 groupes (apprentis conducteurs n’ayant jamais conduit après avoir bu, apprentis conducteurs ayant déjà conduit après avoir bu, conducteurs expérimentés n’ayant jamais conduit après 2 verres d’alcool ou plus et conducteurs expérimentés ayant déjà conduit après 2 verres d’alcool ou plus). Nos résultats ont montré une grande similarité en condition normale à travers une représentation sociale majoritairement négative pour tous les groupes avec un noyau central composé des termes « Danger » et « Accident » mais également en condition de substitution où le terme masqué « Habitude » est apparu au sein du noyau central de tous les groupes. Ce terme renvoi à l’argumentation selon laquelle on est plus légitime de conduire alcoolisé si l’on a l’habitude de boire et/ou conduire en ayant bu. Le second objectif de cette étude s’appuie sur la théorie de la conditionnalité (Gaymard, 1999 ; 2003 ; 2007 ; 2014 ; 2016) qui a montré que l’alcool au volant n’était pas une situation conditionnelle grâce à un questionnaire des scripts conditionnels (Gaymard, 2007) car elle est liée à une interdiction légale et morale. Cependant ce travail de recherche a montré que cette absence de conditionnalité n’est pas présente chez les usagers conduisant régulièrement sous l’influence de l’alcool grâce à un questionnaire des scripts conditionnels adapté au scénario de l’alcool réalisé à l’aide d’entretiens semi-directifs auprès de jeunes conduisant régulièrement en état d’ébriété. Nos résultats ont montré que les situations « Vous estimez que l’alcool est un peu redescendu », « Vous n’habitez pas loin du lieu où vous êtes » et « Vous ne pouvez pas dormir sur place en soirée » étaient celles perçues comme les plus légitimes pour prendre le volant après avoir bu chez les usagers conduisant régulièrement sous l’emprise de l’alcool (apprentis et expérimentés). |
Résumé en anglais | This research work is part of the field of study of social representations theory (Moscovici, 1961) and conditionality theory (Gaymard, 1999; 2003; 2007; 2014; 2016) and focuses on a major mortality factor among young drivers aged 18-24: drunk driving (ONISR, 2019). The first objective of this dissertation was to highlight the differences and similarities in the social representations of drinking and driving between young drivers who had never driven after drinking and young drivers who had already driven after drinking, considering driving experience (learner or experienced). Therefore, in a structural approach to social representations (Abric, 1994), we used free association (Vergès, 1992) and the substitution technique (Guimelli et al., 2000) with 191 participants divided into four groups (learner drivers who had never driven after drinking, learner drivers who had driven after drinking, experienced drivers who had never driven after two or more drinks and experienced drivers who had driven after two or more drinks). Our results showed great similarity in the normal condition, with a predominantly negative social representation for all groups, with a central core composed of the terms "Dangers" and "Accident", but also in the substitution condition, where the masked term "Habit" appeared in the central core of all groups. This term refers to the argument that one is more legitimate to drive drunk if one has a habit of drinking and/or driving while drunk. The second purpose of this study is based on conditionality theory (Gaymard, 1999; 2003; 2007; 2014; 2016) which showed that drinking and driving was not a conditional situation through a questionnaire based on conditional scenarios (Gaymard, 2007) because it is linked to a legal and moral prohibition. However, this research work showed that this lack of conditionality is not present in users who regularly drive under the influence of alcohol, thanks to a questionnaire based on conditional scenarios adapted to the alcohol scenario, which was carried out with the help of semi-structured interviews with young people who regularly drive under the influence of alcohol. Our results showed that " You feel that the effects of alcohol have decreased", "You don't live far from where you are," and "You can't sleep on site during a party" were the situations perceived as the most legitimate for driving after drinking among regular drink drivers (learner and experienced). |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 71 |
Diplôme | Master Psychologie Sociale, du travail et des organisations |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR de Lettres, Langues et Sciences Humaines |