Fréquence des mutations du gène EGFR dans les carcinomes pulmonaires résécables non à petites cellules non-épidermoïdes

TitreFréquence des mutations du gène EGFR dans les carcinomes pulmonaires résécables non à petites cellules non-épidermoïdes
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursPetitjean Pierre
DirecteursCopin Marie-Christine
Année2022
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/15009159/2022MCEM15528/fichier/15528F.pdf
Mots-clésCBNPC non-épidermoïde, fréquence, mutations du gène EGFR, résécable
Résumé

Introduction : les carcinomes broncho-pulmonaires non à petites cellules non-épidermoïdes (CBNPC-NE) non liés au tabagisme représentent 20% des cas et sont souvent associés à des mutations du gène EGFR. L’osimertinib, un inhibiteur de tyrosine kinase de troisième génération, a été autorisé en traitement adjuvant des stades résécables (IB à IIIA). La fréquence des mutations du gène EGFR dans les CBNPC-NE est évaluée à 11% en France dans des cohortes comportant 90% de stades métastatiques, alors que ces derniers représentent 50% des cas au diagnostic initial. L’objectif était d’évaluer la fréquence des mutations du gène EGFR dans les CBNPC-NE résécables et de la comparer à celle observée dans les cas de stades localement avancés non résécables et métastatiques.

Matériel et Méthodes : les patients opérés d’un CBNPC-NE (groupe résécable) et ceux diagnostiqués d’un CBNPC-NE de stades localement avancés non résécables et métastatiques (groupe avancé) ont été inclus sur 2 ans. Une technique NGS a été systématiquement réalisée pour détecter les mutations. Les réarrangements ALK et ROS1 ont été détectés par immunohistochimie et confirmés par FISH.

Résultats : 106 patients ont été inclus dans le groupe résécable (stades IA à IIIB) et 147 dans le groupe avancé (stades IIIA à IV). La fréquence des mutations du gène EGFR était de 16% dans le groupe résécable et de 12,2% dans le groupe avancé (p=0,498). Il n’y avait pas de différence significative de fréquence entre les deux groupes pour les autres anomalies moléculaires ciblables, telles que les mutations des gènes KRAS, STK11, BRAF, MET, ERBB2 et les réarrangements des gènes ALK et ROS1. 6,6% des cas opérés étaient éligibles à un traitement adjuvant par osimertinib.

Conclusion : la fréquence des mutations activatrices du gène EGFR était de 16% dans les CBNPC-NE résécables sans différence significative avec celle du groupe avancé. La place de l’osimertinib reste à préciser, notamment grâce à la publication très attendue des données de survie globale de l’essai ADAURA.

Résumé en anglais

Introduction : non-tobacco related non-squamous non-small-cell lung carcinomas (NSq-NSCLC), mainly of adenocarcinoma type, represent 20% of cases and are frequently associated with EGFR gene mutations. Osimertinib, a third-generation tyrosine kinase inhibitor, has been approved for adjuvant treatment of resectable stages (IB to IIIA). EGFR gene mutations frequency in NSq-NSCLC is estimated at 11% in France, based on cohorts made at 90% of metastatic stages which represent 50% of cases at initial diagnoses. The aim was to determine the frequency of EGFR gene mutations in resectable NSq-NSCLC and to compare it with that observed in unresectable locally advanced and metastatic cases.

Material et Methods : patients that underwent a surgery for NSq-NSCLC (resectable group) and those initially diagnosed of unresectable locally advanced and metastatic NSq-NSCLC (advanced group) were included over 2 years. An NGS panel was systematically performed to find mutations. ALK and ROS1 gene rearrangements were detected by immunohistochemistry and confirmed by FISH, if necessary.

Results : 106 patients were included in the resectable group (IA to IIIB stages) and 147 in the advanced group (IIIA to IV stages). The frequency of EGFR gene mutations was 16% in the resectable group and 12.2% in the advanced group (p=0.498). There was no significant difference of frequency between the two groups for the others molecular abnormalities, such as KRAS, STK11, BRAF, MET, ERBB2 gene mutations, ALK and ROS1 gene rearrangements. 6,6% of resected cases were eligible for osimertinib adjuvant therapy.

Conclusion : the frequency of EGFR gene activating mutations was 16% in resectable NSq-NSCLC with no significant difference with that of the advanced group. Now, the place of osimertinib remained to be specified, especially with the awaited publication of the overall survival datas from ADAURA trial.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages68
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2022-09-06
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2022ANGE122M