Etude SYNAPPH : prévalence de synéchies après une hémorragie du post partum
Titre | Etude SYNAPPH : prévalence de synéchies après une hémorragie du post partum |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Astruc Audrey |
Directeurs | Legendre Guillaume |
Année | 2022 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/18012086/2022ODEGO15323/fichier/15323F.pdf |
Mots-clés | fertilité, Hémorragie du post partum, hystéroscopie, Synéchie |
Résumé | INTRODUCTION : les synéchies intra utérines représentent une des principales causes d’infertilité secondaire. Leur origine est majoritairement post traumatique, survenant après une agression endométriale. La prise en charge d’une hémorragie du post partum (HPP) suit un algorithme standardisé commençant par la réalisation d’une révision utérine, puis est introduit de l’ocytocine après une délivrance dirigée. Si malgré ces premières étapes le saignement persiste, des techniques plus invasives peuvent être nécessaires (ballon de tamponnement intra utérin (BTIU), embolisation des artères utérines (EAU), techniques chirurgicales). Bien qu’il ait été démontré que les techniques chirurgicales soient pourvoyeuses de synéchies, les synéchies post accouchement n’ont pas été étudiée. L’objectif principal était d’étudier la prévalence de synéchie intra utérine, l’objectif secondaire était de rechercher une association entre synéchie et les techniques utilisées ou les symptômes cliniques présentés. MATERIEL ET METHODES : Il s’agit d’une étude de cohorte prospective monocentrique au CHU d’Angers entre janvier et décembre 2021. Une hystéroscopie diagnostique était proposée aux patientes ayant présenté une HPP huit semaines après l’accouchement. Les patientes aux antécédents de chirurgie utérine (curetage, hystéroscopie opératoire…) n’étaient pas inclues. RESULTATS : 83 patientes ont été inclues. Seules 7% des patientes ont nécessité l’utilisation d’un BTIU, 4% d’une EAU et aucune de techniques chirurgicales. Nous avons retrouvé une prévalence de synéchie intra utérine de 24% huit semaines après l’accouchement, toutes de type I selon la classification ESGE. Trois patientes (15%) avaient bénéficié d’un BTIU dans le groupe synéchie vs 3 (5%) dans le groupe non-synéchie, cependant cette tendance n’étaient pas significative (OR 3,52 (0,65-19,10) p= 0,123). Une deuxième révision utérine (OR 5 (1,50 ;16,66) p=0,009) et le massage bimanuel (OR 3,5 (1,12-10,09) p=0,020) semblent être des facteurs de risques indépendants en analyse multivariée de synéchie après HPP. CONCLUSION : il s’agit de la première étude concernant le risque de synéchie après HPP sans recours aux techniques chirurgicales. Une femme sur quatre présentait des synéchies après HPP. La révision utérine et une seconde révision utérine sont les facteurs associés à cette complication. ; il existe aussi une tendance pour le BTIU. Nos données devront être validées au sein d’une cohorte plus large afin de préciser les éventuelles indications d’hystéroscopie diagnostique dans le post partum dans ce contexte. |
Résumé en anglais | BACKGROUND : uterine synechiae is a major cause of secondary infertility. Its origin is mostly post traumatic after an endometrial aggression. Hysteroscopy is the gold standard for its diagnostic. Post-partum hemorrhage (PPH) management follows a step-by-step algorithm where we first perform a uterine revision followed by a bimanual massage, we use oxytocin molecule then prostaglandins like sulprostone and if bleeding continues more invasive techniques may be needed (intra uterine tamponade balloon, uterine arterial embolization and surgical techniques). Although surgical techniques have shown to create intra uterine synechiae, uterine synechiae after delivery has not been studied. Our aim was to determine uterine synechiae prevalence after PPH. METHODS : we conducted a single center prospective study in Angers University Hospital from January to December 2021. Women who presented a PPH (blood loss of 500cc or more) were proposed a diagnostic hysteroscopy eight weeks after delivery. Women with a history of uterine surgery (curettage, surgical hysteroscopy...) were excluded. An ethic committee authorization was obtained. Our primary objective was to determine the prevalence of uterine synechiae, and our secondary objective was to find an association between synechiae and techniques used for PPH management, and symptoms. RESULTS : 83 women were enrolled in our study. Women were mostly nulliparous with a vaginal delivery and a mean blood loss of 974cc. Only 7% have required the use of intra uterine tamponade balloon, 4% the need of a uterine arterial embolization and none required a surgical treatment. We found a uterine synechiae prevalence of 24%, eight weeks after delivery; mostly type I according to the ESGE classification. 3 women (15%) had an intra uterine tamponade balloon in the synechia group vs 3 (5%) women in the non-synechiae group but it was not significative (OR 3,52 (0,652-19,098) p= 0,123). The need of a second uterine revision (OR 5 (1,501 ;16,6652) p=0,009) and bimanual massage (OR 3,5 (1,121-10,090) p=0,020) were found to be independent risk factors in multivariate analysis. CONCLUSIONS : it is the first study to our knowledge to evaluate the risk of uterine synechiae for PPH that do not require surgical treatment. We found an important number of synechiae, and these results need to be confirmed by a controlled study. Maybe should a diagnostic hysteroscopy be proposed to every woman presenting a post-partum hemorrhage when a second uterine revision is realized? |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 46 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2022-07-01 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2022ANGE111M |