D’emblée, la spécificité du christianisme est d’affirmer l’irruption d’un événement inattendu et inouï mais pas impensable : la résurrection de Jésus-Christ selon les Écritures. Or, l’expérience décrite par les sources confessantes (néo-testamentaires surtout) fait état d’une série de caractéristiques qui consignent témoignages communs et sensibilités particulières. À l’appui de ces récits, les communautés développent bientôt dans leur diversité, des expressions et des représentations qui concernent aussi une deuxième question centrale, distincte mais liée, celle de la résurrection des morts annoncée. Ce sont les différentes manières de concevoir ces deux enjeux et la façon dont elles s’articulent, qui méritent d’être interrogées historiquement jusqu’au début du IIIe siècle.
From the outset, the specificity of Christianity is to affirm the irruption of an unexpected and unheard-of but not unthinkable event: the resurrection of Jesus Christ according to the Scriptures. Now, the experience described by the Confessing sources (especially the New Testament) has a series of characteristics that record common testimonies and particular sensibilities. In support of these narratives, the communities soon develop, in their diversity, expressions and representations that also concern a second, distinct but related central issue, that of the announced resurrection of the dead. It is the different ways of conceiving these two issues and the way in which they are articulated that deserve to be questioned historically until the beginning of the third century.