Introduction : la pré-éclampsie est un facteur de risque cardiovasculaire et rénal à long terme. Il existe un risque relatif de développer une hypertension artérielle à long terme multiplié par quatre, de diabète et de syndrome métabolique multiplié par trois et de coronaropathie ischémique et d’accident vasculaire cérébral multiplié par deux. Elle récidive dans 10 à 30 % des cas lors d’une nouvelle grossesse.
Objectif principal : l’objectif principal de notre étude était d’évaluer les pratiques des MSU concernant le suivi à moyen terme et à long terme des femmes après une pré-éclampsie en Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne.
Méthodes : nous avons réalisé une enquête de pratique chez les MSU de Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne. Un questionnaire a été envoyé à 331 MSU.
Résultats : nous avons obtenu un taux de réponse de 23,6 %. Le suivi est globalement bien réalisé par les MSU. Les principales difficultés à moyen terme sont la prise en charge d’une protéinurie et le délai de reprise d’une contraception oestro-progestative. A long terme, ils sont peu sensibilisés au risque de syndrome métabolique, diabète de type 2, AVC ou cardiopathie. Ils sont 33 % à déléguer le suivi à d’autres spécialistes. La majorité ne se sent pas suffisamment à l’aise concernant la prise en charge suite à une pré-éclampsie et aimerait que soit détaillé dans le compte-rendu d’hospitalisation les modalités du suivi.
Conclusion : le suivi à moyen terme est généralement bien réalisé par les MSU. Ils éprouvent plus de difficultés concernant le suivi à long terme en l’absence de recommandations claires. Une élaboration conjointe de recommandations entre médecins généralistes et médecins d’’autres spécialités, principalement concernant le suivi à long terme, serait une aide majeure pour la prise en charge de ces patientes en ambulatoire.
Introduction : pre-eclampsia is a long-term cardiovascular and renal risk factor. There is a relative risk of developing long-terme hypertension multiplied by four, a relative risk of diabetes and metabolic syndrome multiplied by three and a relative risk of ischemic coronary artery disease and stroke multiplied by two. It recurs in 10 to 30 % of cases during a new pregnancy.
Main objective : the main objective of our study was to evaluate the practices of MSUs concerning the medium and long term follow-up of women after preeclampsia in Maine-et-Loire, Sarthe and Mayenne.
Methods : we conducted a practice survey among MSUs in Maine-et-Loire, Sarthe and Mayenne. A questionnaire was sent to 331 MSUs.
Results : we obtained a response rate of 23,6 %. The follow-up is globally well performed by the MSUs. The main difficulties in the medium term are the management of proteinuria and the delay of recovery estrogen-progestin contraception. In the long term, they are not very aware of the risk of metabolic syndrome, type 2 diabetes, stroke or heart disease. Thirty-three percent delegate the follow-up to other specialists. The majority did not feel sufficiently comfortable with the management of pre-eclampsia and would like to see the details of follow-up in the hospital report.
Conclusion : the medium term follow-up is generally well done by the MSUs. They have more difficulty with long term follow-up in the absence of clear recommandations. A joint elaboration of recommendations between general practitioners and physicians of other specialities mainly concerning long term follow-up, would be a major help for the management of these patients in
ambulatory care.