Usage du soin distanciel en addictologie depuis la crise sanitaire liée au COVID-19 : enquête de faisabilité et d’acceptabilité auprès des soignants et des patients

TitreUsage du soin distanciel en addictologie depuis la crise sanitaire liée au COVID-19 : enquête de faisabilité et d’acceptabilité auprès des soignants et des patients
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursCairon Camille
DirecteursBrière Marie
Année2022
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/17011882/2022ODEPS14686/fichier/14686F.pdf
Mots-clésAddictology, Continuing care, Telephone-based, Video-based
Résumé

La crise sanitaire liée au COVID-19 et le confinement qu’elle a induit constitue une période de déploiement important de l’usage de la téléconsultation et du télésoin. Les professionnels de l’addictologie et de la psychiatrie ont particulièrement investi ces outils afin d’assurer au mieux la continuité des soins des patients. Ce travail est une étude de faisabilité et d’acceptabilité des consultations distancielles dans le domaine de l’addictologie. Les retours d’expérience des patients et des professionnels permettront de faire émerger une réflexion sur les modalités pratiques selon lesquelles la consultation dématérialisée pourrait être incluse dans un suivi addictologique. 66 soignants et 29 patients ont répondu à des questionnaires destinés à chaque échantillon. L’étude était multicentrique, à partir des structures addictologiques des régions du Maine-et-Loire, de la Vendée, de la Mayenne, du Mans, et de Nantes. 72,4% des patients se projettent sur un suivi alternant consultations distancielles et consultations présentielles. 51,5% des soignants sont prêts à l’inclure de façon régulière dans leurs pratiques. Par contre, pour patients comme soignants, la consultation dématérialisée ne peut se substituer à une consultation présentielle qui doit être maintenue dans le suivi. En effet, 55,2 % des patients trouvent désavantageux de ne pas être dans un lieu dédié au soin et de ne pas voir physiquement le soignant. 67,2% des soignants trouvent que l’alliance créée est moins bonne par téléconsultation qu’en présentiel. Par ailleurs, pour 91,3% des soignants, la téléconsultation n’est pas adaptée pour un premier contact avec un patient. Aucune autre contre-indication n’émerge de cette étude, hormis les troubles cognitifs pour 59,7% des soignants. Ces résultats sont plutôt encourageants dans la perspective d’utiliser la consultation dématérialisée en tant qu’outil de routine dans un suivi addictologique. L’essor que cet outil connait depuis la crise sanitaire en fait un outil en plein développement, très prometteur pour améliorer l’accès aux soins et le suivi de nos patients.

Résumé en anglais

The health crisis linked to COVID-19 and the confinement it induced constitute a period of important deployment of the use of teleconsultation and telecare. Addiction and psychiatry professionals have particularly invested in these tools to ensure continuity of care for patients. This work is a study of the feasibility and acceptability of remote consultations in the field of addictology. The feedback from patients and professionals will allow us to reflect on the practical modalities according to which the dematerialized consultation could be included in an addictology follow-up. 66 caregivers and 29 patients answered questionnaires intended for each sample. The study was multicentric, based on addictology structures in the Maine-et-Loire, Vendée, Mayenne, Le Mans, and Nantes regions. 72.4% of the patients plan to follow up alternating remote and face-to-face consultations. 51.5% of caregivers are ready to include it in their practices on a regular basis. On the other hand, for both patients and caregivers, the online consultation cannot replace a face-to-face consultation, which must be maintained in the follow-up. Indeed, 55.2% of patients find it disadvantageous not to be in a place dedicated to care and not to physically see the caregiver. 67.2% of caregivers find that the alliance created is less good through teleconsultation than in person. Furthermore, for 91.3% of caregivers, teleconsultation is not suitable for a first contact with a patient. No other contraindications emerged from this study, apart from cognitive disorders for 59.7% of caregivers. These results are rather encouraging in the perspective of using the dematerialized consultation as a routine tool in an addictology follow-up. The boom that this tool has experienced since the health crisis makes it a tool in full development, very promising for improving access to care and follow-up of our patients.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages43
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2022-03-25
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2022ANGE052M