Efficacité comparée du bloc des muscles érecteurs du rachis, du bloc péridural et de la rachianalgésie en chirurgie thoracique majeure
Titre | Efficacité comparée du bloc des muscles érecteurs du rachis, du bloc péridural et de la rachianalgésie en chirurgie thoracique majeure |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Dupuis William, Trouillard Marion |
Directeurs | Rineau Emmanuel |
Année | 2021 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/17011824/2021ODEAR14561/fichier/14561F.pdf |
Mots-clés | Bloc des muscles érecteurs du rachis, chirurgie thoracique, péridurale, rachianalgésie |
Résumé | Introduction : la chirurgie de résection pulmonaire est pourvoyeuse de douleurs postopératoires sévères impactant fortement la morbi-mortalité. L’anesthésie locorégionale a montré un intérêt majeur pour diminuer les douleurs postopératoires dans ce contexte, mais le choix du type d’anesthésie locorégionale à réaliser reste controversé. Dans notre service, le protocole diffère selon le type de chirurgie. Notre étude avait pour objectif d’évaluer la stratégie actuelle de prise en charge de la douleur. Sujets et Méthodes : dans cette étude observationnelle prospective monocentrique réalisée au CHU d’Angers, tous les patients opérés d’une chirurgie de résection pulmonaire étaient inclus si une anesthésie locorégionale était prévue. Les patients étaient comparés en fonction de la technique d’anesthésie locorégionale reçue selon le protocole de service (bloc des muscles érecteurs du rachis, péridurale thoracique ou rachianalgésie morphine). Afin d’évaluer la réhabilitation postopératoire, le critère de jugement principal était la douleur postopératoire. Les critères de jugement secondaires incluaient notamment la consommation de morphine postopératoire, la réhabilitation respiratoire et le temps d’hospitalisation. Résultats : cent-seize patients ont été inclus, 70 (60%) dans le groupe du bloc des muscles érecteurs du rachis, 32 (28%) dans le groupe péridurale thoracique et 14 (12%) dans le groupe rachianalgésie. Quarante-six patients (40%) ont été opérés d’une résection pulmonaire par thoracotomie. Il n’y avait pas de différence significative sur la douleur au repos à J1 et J2 et lors de la kinésithérapie respiratoire de J1 à J3 entre les groupes. Les valeurs médianes de douleur (échelle numérique) étaient inférieures ou égales à 4 et moins de 50% des patients de chaque groupe ont eu une douleur modérée à sévère durant cette période. L’analyse post hoc montre que la rachianalgésie permet une réduction significative du temps d’hospitalisation en réanimation comparativement à la péridurale, chez les patients ayant eu une thoracotomie (groupe rachianalgésie : 2 jours [1-4], groupe péridurale : 4 jours [3-6], p : 0,01). Conclusion : le bloc des muscles érecteurs du rachis apparaît comme une analgésie efficace en chirurgie de résection pulmonaire par vidéo-thoracoscopie assistée non convertie. Dans les chirurgies avec incision de thoracotomie, la rachianalgésie semble favoriser la réhabilitation postopératoire et participe à remettre en question le dogme de la péridurale comme gold standard. Cette observation devra être confirmée par d’autres essais de plus forte puissance. |
Résumé en anglais | Introduction : lung resection surgery provides major postoperative pain which reduces postoperative recovery and increases morbidity. Regional anaesthesia (RA) techniques reduce postoperative pain but controversies remain regarding the best technique to use in this situation. In our institution, the strategy of analgesia depends on the kind of surgery. The aim of this study was to assess the efficacy of our current RA strategy for lung resection surgery on postoperative recovery. Methods : in this observational prospective monocentric study conducted at Angers University Hospital in France, all patients operated on for a lung resection were included if a RA technique was planned, following our unit procedure. Patients were compared according to the RA technique used, i.e. an erector spinae plane block (ESP), a thoracic epidural analgesia (TEA) or an intrathecal analgesia (IA). To assess postoperative recovery, our primary end point was the postoperative pain. Secondary end-points included postoperative morphine consumption, pulmonary function and length of hospital stay. Results : one-hundred and sixteen patients were included: 70 (60%) in the ESP group, 32 (28%) in the TEA group and 14 (12%) in the IA group. Forty-six patients (40%) had a lung resection by thoracotomy. There were no significant differences at rest on Days 1 and 2 and during chest physiotherapy exercises from Day 1 to Day 3 between the groups, with medians numerical rating scale of pain ≤ 4 and ≤ 50% of patients experiencing moderate to severe pain during this period in each group. In the thoracotomy subgroup, a significant reduction in intensive care unit stay was observed in patients who had an IA. Conclusion : in our institution, a strategy combining ESP for VATS, TEA for thoracotomy, and IA as a possible alternative, allowed for effective analgesia after lung resection. In case of thoracotomy, the dogma of TEA as the gold standard was questioned by the reduction in intensive care unit stay in patients who received an IA. Further studies are needed to confirm these results. |
Langue de rédaction | Anglais |
Nb pages | 52 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2021-04-23 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2021ANGE271M |