Que pensent les médecins généralistes de l’usage de la méditation dans la pratique de la médecine générale ?
Titre | Que pensent les médecins généralistes de l’usage de la méditation dans la pratique de la médecine générale ? |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Merieau-cordin Anysia, Fromage Solène |
Directeurs | Cislaghi Camille |
Année | 2021 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/17012114/2021MCEM14532/fichier/14532F.pdf |
Mots-clés | médecin généraliste, méditation, mindfulness, représentation |
Résumé | Introduction : la Méditation Pleine Conscience, pratique très ancienne, est aujourd’hui utilisée à des fins personnelles ou comme thérapie cognitivo-comportementale. L’objectif principal était de déterminer ce que pensent les médecins généralistes de l’usage de la méditation comme outil préventif et thérapeutique. Les objectifs secondaires étaient d’étudier l’utilisation de la méditation en consultation et les attentes en terme de formation. Matériel et Méthode : il s’agissait d’une étude qualitative composée de 17 entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes, exerçant en Maine et Loire, Sarthe ou Mayenne. Les participants ont été recrutés par la technique dite effet boule de neige jusqu’à saturation des données. Le guide d’entretien a été évolutif. Les entretiens se sont déroulés en présentiel ou à distance. L’analyse inductive respectant le principe de la théorisation ancrée a été menée par les deux chercheuses avec triangulation des données via le logiciel Excel. Résultats : la méditation était décrite comme étant un outil thérapeutique complémentaire de bien-être, ayant sa place en médecine générale, avec un besoin de formation. Les principales indications étaient la prise en charge de troubles psychologiques, la gestion des émotions ou l’accompagnement de maladies graves. Les principaux avantages étaient l’approche non médicamenteuse, peu coûteuse, accessible, permettant l’autonomisation du patient et pouvant potentialiser la prise en charge médicale habituelle tout en limitant la consommation médicamenteuse. Les limites étaient le risque de non adhésion du patient et la nécessité d’être actif. Certains ont évoqué la nécessité d’un niveau d’intelligence, social ou culturel. Les risques avancés étaient de délaisser la médecine traditionnelle ce qui pourrait entrainer un retard diagnostique ou un risque de dérive sectaire. Les contre-indications connues étaient les troubles psychotiques aigus. Les contre-indications décrites étaient les troubles psychotiques aigus. Les principaux moyens étaient des applications mobiles, internet, des livres ou plus rarement des professionnels. La méditation pouvait s’inscrire plutôt dans un parcours de vie et de développement personnel. Elle se devait d’être expérimentée, vécue pour pouvoir en parler et la proposer aux patients. Conclusion : la méditation Pleine Conscience mériterait d’être plus connue. Nombres d’études tendent à montrer des bénéfices sur la santé. Il conviendrait d’avoir certaines notions de méditation et de certification des professionnels pour pouvoir orienter au mieux les patients et éviter le risque de déviances sectaires. |
Résumé en anglais | Introduction : mindfulness meditation, a very ancient practice, is used today for personal purposes or for cognitive behavioural therapy. The main objective was to determine what general practitioners think of the usage of meditation as a preventive and therapeutic tool. The secondary objectives were to study the use of meditation for consultations and the associated training expectations. Materials and Methods : a qualitative study comprising 17 semi-structured interviews with general practitioners in French regions of Maine et Loire, Sarthe or Mayenne was performed. Participants were recruited using the “snowball effect” technique until sufficient data was collected. The interview guide followed an evolutionary process. The interviews took place in person or remotely. The inductive analysis followed the principles of the grounded theory and were led by two researchers with the triangulation of data performed in the software Excel. Results : meditation was described as a complementary therapeutic tool of well-being, fitting within general practice, and a need for training. The main advantages were the non-drug use approach, low cost, and ease of access, allowing the autonomy of the patient which can also potentialize typical medical treatment whilst reducing the consumption of drugs. The limitations were the risk of patients to not adhere to its practice and the need to be active. The need of a certain level of intelligence, social or cultural was mentioned. The risks were to neglect traditional medicine which may then lead to a delay in diagnosis or sectarian influences. The known contraindications were for acute psychotic conditions. The principal means of access were through mobile apps, online tools, books or occasionally professionals. Meditation could fit within an individual’s life course and personal development. It must be experienced in order to discuss and propose it to patients. Conclusion : mindfulness meditation deserves to be better known. Many studies have proven its health benefits. It is important to ensure that certain notions of meditation and professional certifications should be set up to better advise patients and avoid any sectarian influences. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 110 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2021-11-25 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2021ANGE265M |