Élaboration d'une approche de l'orientation sexuelle en consultation de médecine générale et retours d'expériences : exploration par focus groups
Titre | Élaboration d'une approche de l'orientation sexuelle en consultation de médecine générale et retours d'expériences : exploration par focus groups |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Viguier Chloé, Lherbette Alexandre |
Directeurs | Garnier François |
Année | 2021 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/18012534/2021ODEMG14445/fichier/14445F.pdf |
Mots-clés | étude qualitative, médecine générale, orientation sexuelle, phrases d’approche, sexualité de l’adolescent |
Résumé | Introduction : contrairement aux idées reçues, l’orientation sexuelle, au même titre que les antécédents, a une place à part entière dans le suivi médical. En effet, les minorités sexuelles représentent une population vulnérable sur le plan médico-psycho-social. On estime qu’environ 40 à 50% des patient(e)s homosexuel(le)s déclarent que leur médecin est au courant de leur orientation sexuelle. Évoquer de la part des médecins l’orientation sexuelle en consultation avec des phrases d’approche non discriminatoires serait une aide précieuse pour les patients et permettrait ainsi aux médecins d’être plus à l’aise sur cette question intime. Dans ce contexte, il semblait intéressant de faire discuter les médecins généralistes sur ce sujet et d’en faire ressortir des phrases pratiques d’approche. Méthode : étude qualitative par deux focus groups composés de médecins du département de médecine générale de l’Université d’Angers. Un premier focus group en mars 2021, pour élaborer des stratégies afin d’aborder l’orientation sexuelle. Un second, avec les mêmes participants en mai 2021, permettant un retour d’expérience. Le délai entre les deux focus groups permettait à ceux qui le souhaitaient d’expérimenter les propositions faites en mars. Résultats : quatre médecins ont participé à la totalité de l’étude. L’ensemble des médecins remettait en doute la légitimité de demander ou connaître l’orientation sexuelle de leurs patients sans contexte associé, mais y voyait un intérêt potentiel chez l’adolescent, chez qui toute cause de mal-être devait être recherchée. Des phrases d’amorces associées à des familles de situations ont été proposées, mais non utilisées en pratique. Conclusion : la légitimité du médecin à aborder l’orientation sexuelle est un frein non négligeable sur l’abord de l’orientation sexuelle en consultation. Dans le cadre du dépistage d’un mal-être chez l’adolescent, il semble primordial d’aborder de manière systématique la thématique en posant la question : « Est-ce que tu t’interroges en ce moment sur ton orientation sexuelle ? ». Chez l’adulte, nous distinguons deux points de vue : un biomédical focalisé sur la recherche de risques liés aux pratiques sexuelles, peu importe l’orientation sexuelle et l’autre psycho-social dans la recherche d’un mal-être et ses possibles conséquences. |
Résumé en anglais | Introduction : contrary to popular belief, sexual orientation, like medical history, has a full place in medical care. Indeed, sexual minorities are a vulnerable population on the medico-psycho-social level. It has been estimated that around 40 to 50% of homosexual patients report that their doctor is aware of their sexual orientation. Bringing up sexual orientation by physicians in consultation with non-discriminatory approach sentences would be a great help to patients and thus allow doctors to be more comfortable with this intimate issue. In this context, it seemed interesting to have general practitioners address this topic and to bring out useful approach sentences. Method : qualitative study by two focus groups made up of doctors from the Department of General Medicine at the University of Angers. A first focus group in March 2021, to develop strategies to address sexual orientation. A second, with the same participants in May 2021, for feedback. The time between the two focus groups allowed those who wanted to, to experiment with the proposals made in March. Results : four doctors participated in the entire study. All of them questioned the legitimacy of asking or knowing the sexual orientation of their patients without context, but saw a potential interest in adolescents, in whom any cause of discomfort should be sought. Opener sentences have been proposed depending on the context, but not used in practice. Conclusion : the legitimacy of the doctor to discuss sexual orientation is a significant barrier to come-up sexual orientation in consultation. As part of screening for adolescent discomfort , it seems essential to systematically address the topic by asking the question: "Are you currently wondering about your sexual orientation? ". In adults, we distinguish two points of view: one biomedical focused on the search for risks related to sexual practices, regardless of sexual orientation and the other psycho-social in the search for discomfort and its possible consequences. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 82 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2021-11-18 |
Editeur | Université d'Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2021ANGE246M |