Evaluation de la prise en charge des patients, secondairement orientés vers un service de soins intensifs, suite à la mise en place des Salles d’Accueil des Urgences Vitales au sein du service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire d’Angers
Titre | Evaluation de la prise en charge des patients, secondairement orientés vers un service de soins intensifs, suite à la mise en place des Salles d’Accueil des Urgences Vitales au sein du service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire d’Angers |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Bougard Maeva |
Directeurs | Carneiro Bruno |
Année | 2021 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/20111339/2021MCEM14413/fichier/14413F.pdf |
Mots-clés | gestes techniques, SAU, SAUV, temps, urgences |
Résumé | Introduction : quatre boxs à visée d’activité de SAUV ont été créés aux urgences du CHU d’Angers en Janvier 2020, afin d’optimiser la prise en charge des patients les plus graves, grâce à du matériel et une équipe médicale et paramédicale dédiés. Si les gestes techniques et leur monitoring sont plus aisés en SAUV, il ne s’agit pas d’allonger le temps de passage des patients qui est lui-même un facteur augmentant la morbi-mortalité des patients. L’objectif de cette étude est de réaliser une évaluation globale de la SAUV, en s’attachant plus particulièrement aux patients orientés vers des services de soins continus ou réanimations. Les paramètres étudiés sont : le nombre de geste techniques réalisés, les temps de passage, la satisfaction des équipes. Matériels et Méthodes : nous avons inclus tous les patients majeurs, admis aux urgences puis orientés dans des services de soins continus ou de réanimation, sur les périodes de Juillet à Novembre 2019 pour le bras « Avant SAUV » et de Juillet à Novembre 2020 pour le bras « Après SAUV ». Nous avons évalué le nombre de gestes techniques réalisés (incluant VNI, OHDN, CPAP de Boussignac, intubation oro-trachéale pour ventilation mécanique, mise en place d’amines vasoactives et pose de drain thoracique), les temps de passages aux urgences, la proportion de patients évalués dans le délai recommandé par leur classification CIMU, la présence de critères SAUV chez ces patients (telle que définie par le protocole de service), le nombre de patients non installés en SAUV alors qu’ils en avaient les critères et la satisfaction des équipes via un questionnaire. Résultats : 596 patients ont été inclus dans le bras « avant SAUV » et 600 patients dans le bras « après SAUV ». Ces deux bras sont comparables, avec environ 60% d’hommes, âgés en moyenne de 65 ans et consultant principalement pour des motifs cardio-vasculaires, respiratoires ou neurologiques. Il n’y a pas de différence sur le nombre de gestes techniques réalisés (qui concernent 12% des patients). Ces gestes sont principalement réalisés en SAUV (dans 70% des cas). Le temps de passage aux urgences est similaire dans les deux bras (6h06 « avant SAUV » et 6h17 « après SAUV »), mais significativement plus court chez les patients installés en SAUV (5h, contre 7h09 pour les patients non installés en SAUV, dans le bras « après SAUV », p < 0,001). Les patients sont évalués dans le temps conseillé par leur niveau de tri CIMU dans 35% des tris 2 et 60% des tris 3 (pas de différence entre les deux bras). 59% des patients avaient des critères d’admission en SAUV. Les patients admis en réanimation avaient plus volontiers ces critères (71%, contre 46% pour les autres services de soins continus, p < 0,001). 29% des patients non installés en SAUV en avait les critères. 85% des médecins et aides-soignant(e)s et 58% des IDE sont satisfaits de la mise en place de la SAUV. Les améliorations souhaitées portent sur l’optimisation de l’organisation matérielle et la poursuite de formations. Conclusion : la mise en place des SAUV permet d’optimiser la prise en charge des patients les plus graves, en réalisant notamment le même nombre de gestes techniques mais avec des délais de passage plus courts. Les améliorations à venir concerneront l’organisation matérielle et la poursuite de la formation des équipes. |
Résumé en anglais | Introduction : four rooms for ED-based ICU activity were created in the emergency department of Angers in January 2020, in order to optimize the care of the most serious patients, thanks to equipment and dedicated medical and paramedial team. Technical procedures and their monitoring are easier in this rooms, but the length of stay of patients, wich is itself a factor increasing patient morbidity and mortality, must not be longer. The objective of this study is to carry out an overall assessment of ED-based ICU, focusing more particularly on patients referred to ICU. The parameters studied are : the number of technical actions carried out, the length of stay, the satisfaction of the teams. Methods : we included all adult patients, admited to ED, and then referred to ICU, from July to November 2019 for the « Before ED-based ICU » arm, and from July to Novembre 2020 for the « After ED-based ICU » arm. We evaluated the number of technical procedures performed, ED length of stay, proportion of patients evaluated within the timeframe recommended by their classification, presence of severity criteria, number of patients not installed in ED-based ICU even though they had severity criteria, and satisfaction teams. Results : 596 patients were included in the « Before ED-base ICU » arm and 600 patients in the « After ED-based ICU » arm. The two arms were comparable, with around 60% of men, on average 65 years old and consulting mainly for cardiovascular, respiratory or neurological reasons. There is no difference in the number of technical procedures performed (wich concern 12% of patients). The length of stay is similar in both arms (6:06 before and 6:17 after), but significantly shorter in patients installed in ED-based ICU (5:00, compared to 7:09 if they were installed in another room, p < 0,001). 59% of patients had admission criteria for ED-based ICU. Patients admitted in ICU were more likely to meet this criteria (71%, compared with 46% for other continuing care services, p < 0,001). 85% of doctors and nursing assistants and 58% of nurses are satisfied with the implementation of ED-based ICU. The desired improvements relate to the optimization of material organization and the continuation of training. Conclusion : the implementation of ED-based ICU makes it possible to optimize the care of the most serious patients, in particular by carrying out the same number of technical procedure, but with shorter turnaround times. The improvments to come will concern the physical organization and the continuation of the training of teams. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 73 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2021-10-18 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2021ANGE228M |