Comment les infirmièr(e)s scolaires abordent-ils (elles) l’éducation à la santé affective et sexuelle avec les adolescents ?
| Titre | Comment les infirmièr(e)s scolaires abordent-ils (elles) l’éducation à la santé affective et sexuelle avec les adolescents ? |
| Type | Thèse d'exercice : Médecine |
| Auteurs | Tirot Benedicte |
| Directeurs | Tessier-Cazeneuve Christine |
| Année | 2021 |
| URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/20120508/2021MCEM14397/fichier/14397F.pdf |
| Mots-clés | adolescents, communication, infirmier(e) scolaire, sexualité |
| Résumé | Introduction : l'éducation à la sexualité dans le milieu scolaire est une obligation légale depuis 1996, en lien avec une politique nationale de prévention et de réduction des risques de grossesse non désirée, infections sexuellement transmissibles et violences sexuelles. A ce titre les infirmier(e)s scolaires peuvent être des interlocuteurs privilégiés pour les adolescents, pour aborder leur santé affective et sexuelle. Objectif : explorer la façon dont les IDES abordent la SAS avec les adolescents, cerner leurs éventuelles difficultés et identifier des pistes d’amélioration de prévention. Méthode : enquête qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès d’IDES du Maine-et-Loire, entre juin 2020 et mars 2021. Analyse thématique inductive selon la théorisation ancrée. Triangulation des données. Résultats : 9 longs entretiens ont été réalisés. Les IDES se considéraient comme des personnes ressources pour les adolescents, disponibles et à l’écoute de leurs problématiques exprimées ou latentes. Ils étaient attentifs à créer un cadre sécurisant, garanti par une relation de confiance et le respect du secret médical. En entretien individuel ils s’adaptaient à la singularité de chacun, en séance d’EVAS ils utilisaient la communication entre pairs pour les faire échanger sur une SAS positive. Les IDES étaient inconsciemment influencés par les normes sociétales, notamment les stéréotypes de genre. Ils pouvaient être mis en difficulté par certains thèmes, anticipant parfois les réactions des jeunes ou des familles. Ils disaient être mal à l’aise avec l’utilisation de nouvelles technologies ou certains sujets d’actualité. Ils percevaient parfois le poids des représentations religieuses ou culturelles et l’influence familiale dans les représentations des jeunes, mais valorisaient toujours le dialogue avec la famille. Des inégalités géographiques étaient soulignées, quant à la facilité d’adressage vers d’autre structure/professionnel. Enfin, malgré le travail en binôme avec les professeurs ou des professionnels de santé extérieurs pour les EVAS, ils se sentaient parfois isolés et regrettaient de ne pas avoir plus de lien avec les différents professionnels intervenants auprès des adolescents. Conclusion : les IDES font partie des professionnels de santé les plus proches du quotidien des adolescents. Renforcer la communication avec eux permettrait d’améliorer la prévention en termes de SAS auprès des plus jeunes. |
| Résumé en anglais | Introduction : sexuality education in schools has been a legal obligation since 1996, as part of a national policy for the prevention and reduction of risks of unintended pregnancy, sexually transmitted infections and sexual violence. As such, school nurses can be privileged interlocutors for adolescents, to talk about emotional and sexual health. Objective : to explore the way in which the school nurses approach emotional and sexual health with adolescents, identify their possible difficulties and identify areas for improvement in prevention. Method : qualitative study by semi-structured individual interviews with school nurses in Maine-et-Loire, between June 2020 and March 2021. Inductive thematic analysis according to the anchored theory. Data triangulation. Results : 9 long interviews were carried out. The school nurses saw themselves as resource persons for adolescents, available and attentive to their expressed or latent issues. They were careful to create a secure environment, guaranteed by trust and respect for patient confidentiality. In individual interviews they adapted to each person's uniqueness, in sexuality education sessions they used peer-to-peer communication to get them to discuss a positive sexuality. School nurses were unconsciously influenced by societal norms, including gender stereotypes. They found themselves in difficulty with certain themes, sometimes anticipating the reactions of young people or families. They said they were uncomfortable with using new technology or with certain hot topics. They sometimes perceived the weight of religious or cultural representations as well as the family influence over representations of young people, but always valued dialogue with the family. Geographical inequalities were mentioned, in relation to the ease of referral to another structure / professional. Finally, despite working in pairs with teachers or external health professionals for the sexuality education sessions, they sometimes felt isolated and regretted not having more connections with the various professionals working with adolescents. Conclusion : school nurses are among the health professionals closest to the daily life of adolescents. Strengthening communication with them would improve prevention in terms of emotional and sexual health among the youngest. |
| Langue de rédaction | Français |
| Nb pages | 65 |
| Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
| Date de soutenance | 2021-10-14 |
| Editeur | Université Angers |
| Place Published | Angers |
| Libellé UFR | UFR Médecine |
| Numéro national | 2021ANGE217M |