Analyse des obstacles rencontrés par les femmes ne répondant pas au dépistage par frottis cervico-utérin ni aux auto-prélèvements à domicile dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus

TitreAnalyse des obstacles rencontrés par les femmes ne répondant pas au dépistage par frottis cervico-utérin ni aux auto-prélèvements à domicile dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBollen Julie, Alix Moireau
DirecteursTessier-Cazeneuve Christine
Année2021
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/18011934/2021MCEM14389/fichier/14389F.pdf
Mots-clésauto-prélèvement., cancer du col de l’utérus, dépistage organisé, Freins, Frottis cervico-utérin, prévention secondaire
Résumé

Introduction : l’incidence du cancer du col de l’utérus est estimée à 2920 nouveaux cas en 2018. Il est responsable de 1117 décès en France. Malgré la mise en place d’un dépistage organisé en 2018, le taux de participation reste bien en deçà de l’objectif de 80% de couverture fixé par le Plan cancer 2014-2019. L’étude des freins au dépistage a permis de proposer une alternative au frottis : l’auto-prélèvement vaginal et urinaire. L’objectif de cette étude est d’identifier les freins persistants chez des femmes non répondantes aux multiples
relances.

Méthodes : l’étude se compose d’une analyse quantitative multicentrique via un questionnaire envoyé aux femmes non répondantes aux sollicitations de dépistages par frottis cervico-utérin et par auto-prélèvement, dans 3 départements (Maine-et-Loire, Indre-et-Loire et Finistère) puis d’une analyse qualitative sur la base d’entretiens semi-dirigés individuels de femmes n’ayant pas répondu au questionnaire.

Résultats : sur 11255 envois, 260 réponses au questionnaire ont été recueillies. 58 femmes étaient finalement à jour de leur frottis, 193 ne l'étaient pas. L’analyse s’est portée sur ces 2 catégories de population. Par la suite, 12 entretiens semi-dirigés ont été menés. Les femmes non à jour, de façon significative, appartiennent plus souvent aux catégories socioprofessionnelles précaires, sont célibataires, sans enfant au domicile. Des freins ont été mis en évidence tels que les difficultés d’accès aux soins mais aussi un manque de connaissances globale sur les modalités du dépistage et du cancer en lui-même, retrouvés également dans l’analyse des entretiens individuels. Celle-ci a mis en évidence chez ces femmes une perte de confiance dans le système de santé ainsi qu’un impact des expériences de vie sur la volonté de réaliser le dépistage. 75% des femmes sont favorables à l’auto-prélèvement, avec une préférence pour l’urinaire.

Conclusion : l’étude a mis en évidence différents axes d’action notamment l’amélioration du système de communication et d’information sur le dépistage et le développement de la formation et sensibilisation des médecins. On note une majorité de femmes favorables à la généralisation de l’auto-prélèvement comme nouvelle méthode de dépistage. Il reste de nombreux éléments à améliorer afin de majorer la participation au dépistage, l’auto-prélèvement en fait partie.

Résumé en anglais

Introduction : the incidence of cervical cancer is estimated at 2,920 new cases in 2018. It’s responsible for 1,117 deaths in France. Despite the implementation of organized mass screening in 2018, its participation rate remains well below the target of 80% coverage aimed by 2014-2019 Cancer Plan. The study of the barriers to
screening has made it possible to propose an alternative to the Pap smear : vaginal and urine self-sampling. The objective of this study is to identify persistent barriers of non-responding women to multiple reminders.

Materials and Methods : the study consists of a multicenter quantitative analysis via a questionnaire sent to women who did not respond to requests for screening by Pap smear and by self-sampling, in 3 departments (Maine-et-Loire, Indre-et-Loire and Finistère) then a qualitative analysis based on semi-structured individual
interviews with women who did not respond to the questionnaire.

Results : out of 11,255 sendings, a total of 260 responses to the questionnaire were collected. 58 women were
finally up to date with their Pap smear, 193 were not. The analysis focused on these 2 population categories.
Afterwards, 12 semi-structured interviews were conducted. Significantly, overdue women for cervical screening
mostly belong to precarious socio-professional categories, are single and have no children at home. Barriers were bring out by the analysis of the results, such as difficulties in accessing healthcare, but also a lack of overall knowledge of women on screening methods and cancer itself, also found in the analysis of individual interviews. These showed in these women a loss of confidence in the health system as well as an impact of life experiences on screening. 75% of women are in favor of self-sampling, with a preference for urine self sampling.

Conclusion : the study bring out various lines of action, including improving the communication and information
system on screening and developing training and awareness for practitioners. We note a majority of women in favor of the generalization of self-sampling as a new screening method. Many elements remain to be improved in order to increase participation in screening.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages85
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2021-10-21
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2021ANGE212M