Introduction : le cortisol libre urinaire (CLU) des 24h est utilisé pour diagnostiquer le syndrome de cushing. Mais les recueils urinaires complets sont difficiles à obtenir et ne reflètent pas l'abolition du rythme nyctéméral de sécrétion observé dans cette pathologie. Notre objectif est d'analyser si le dosage du cortisol libre urinaire nocturne est supérieur au cortisol libre urinaire des 24h dans le dépistage du syndrome de Cushing.
Sujets et Méthodes : nous avons recueilli le cortisol libre urinaire de 8h à 20h (CLU diurne) et de 20h à 8h (CLU nocturne) chez des patients pour lesquels un syndrome de cushing a été suspecté. 26 patients contrôles et 10 patients avec un hypercorticisme confirmé (8 ACTH dépendant et 2 ACTH indépendant) ont été inclus.
Résultats : le CLU nocturne était significativement plus élevé dans le groupe avec hypercorticisme que dans le groupe contrôle avec médiane à 55.2 µg/12h (23.7-181.7) versus 7.1 µg/12h (2.3-11.4) (p = 0.0001). Le CLU diurne était significativement plus élevé dans le groupe avec hypercorticisme que dans le groupe contrôle avec médiane à 91.5 µg/12h (33.7-143.3) versus 10.5 µg/12h (5.4-17) (p < 0.0001). On retrouvait une corrélation significative entre le CLU nocturne et diurne et les cortisols plasmatique à minuit et salivaire à minuit. Le seuil optimal déterminé pour le CLU nocturne était de 25.2 µg/12h (sensibilité 80%, spécificité 96%, AUC 0.89) et pour le CLU diurne était de 29.6 µg/12h (sensibilité 90%, spécificité 92%, AUC 0.96).
Conclusion : pour conclure, notre étude démontre que le CLU nocturne est un moyen à envisager dans le dépistage du syndrome de cushing car il présente une sensibilité et une spécificité similaire à celles du CLU sur 24h, tout en permettant une simplification du recueil urinaire et une diminution de la durée d’hospitalisation.
Introduction : 24-hour urinary free cortisol (UFC) is used to diagnose cushing's syndrome. But complete urine collections are difficult to obtain and do not reflect the abolition of the nyctemeral secretion rate observed in this pathology. Our objective is to analyze whether the dosage of nocturnal urinary free cortisol is greater than the 24hour urinary free cortisol in the screening of Cushing's syndrome.
Subjects and Methods : we collected urinary free cortisol from 8 a.m. to 8 p.m. (diurnal UFC) and from 8 p.m. to 8 a.m. (nocturnal UFC) in patients with suspected cushing syndrome. 26 control patients and 10 patients with confirmed hypercorticism (8 dependent of ACTH and 2 independent of ACTH) were included.
Results : the nocturnal UFC was significantly higher in the group with hypercorticism than in the control group with a median of 55.2 µg / 12h (23.7-181.7) versus 7.1 µg / 12h (2.3-11.4) (p = 0.0001). The diurnal UFC was significantly higher in the group with hypercorticism than in the control group with a median of 91.5 µg / 12h (33.7-143.3) versus 10.5 µg / 12h (5.4-17) (p <0.0001). There was a significant correlation between nocturnal and diurnal UFC and plasma cortisol at midnight, as well as salivary cortisol at midnight. The optimal threshold determined for the nocturnal UFC was 25.2 µg / 12h (sensitivity 80%, specificity 96%, AUC 0.89) and for the diurnal UFC was 29.6 µg / 12h (sensitivity 90%, specificity 92%, AUC 0.96).
Conclusion : to conclude, our study shows that nocturnal UFC is a means to consider in the screening of cushing syndrome because it has a sensitivity and specificity similar to those of 24-hour UFC while allowing a simplification of the urine collection and a reduction in the duration hospitalization time.