Impact pronostique des comorbidités et du profil mutationnel dans les leucémies aiguës myéloïdes du sujet âgé

TitreImpact pronostique des comorbidités et du profil mutationnel dans les leucémies aiguës myéloïdes du sujet âgé
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBachelot Amelie
DirecteursBouvier Anne
Année2021
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/16010625/2021MCEM14317/fichier/14317F.pdf
Mots-cléscomorbidités, Leucémie aigüe myéloïde, Patients âgés, profil mutationnel
Résumé

Les leucémies aiguës myéloïdes (LAM) sont des hémopathies malignes survenant dans la majorité des cas après 60 ans. Le pronostic des patients âgés atteints de LAM dépend du risque cytogénétique et moléculaire et de leur capacité, impactée par leurs comorbidités, à tolérer un traitement intensif. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'impact pronostique des comorbidités et du profil mutationnel dans une cohorte de patients âgés de 60 ans ou plus traités intensivement pour une LAM. Le séquençage de nouvelle génération de 77 gènes connus pour leur implication dans les hémopathies myéloïdes, réalisé chez les 91 patients inclus, a retrouvé 323 mutations avec un nombre médian de 4 mutations par patient. Les gènes les plus fréquemment mutés étaient NPM1, FLT3, TET2 et DNMT3A. Un modèle multi-états a permis d’identifier des mutations de bon pronostic : celles des gènes IDH1, IDH2 et TET2. A l’inverse, ce modèle identifiait les mutations de RUNX1, STAG2, SRSF2 et TP53 comme associées à un pronostic péjoratif dans notre cohorte. La leucocytose et le score ECOG étaient les meilleurs prédicteurs du décès à court terme, tandis que la classification ELN 2017 prédisait mieux le décès à long terme. La classification de Patel présentait les meilleures performances sur la totalité de la période de suivi (5 ans). En conclusion, la leucocytose et le score ECOG sont des indicateurs pronostiques simples associés à la survie à court terme chez les patients âgés traités intensivement. Les données génomiques confirment le pronostic péjoratif des mutations de type secondaire (SRSF2 et STAG2) chez les patients âgés. Enfin, selon les données génomiques disponibles, la moitié des patients de notre cohorte pourraient aujourd'hui bénéficier de thérapies ciblées.

Résumé en anglais

Acute myeloblastic leukemias (AML) are hematological malignancies occurring in most cases after the age of 60. Prognosis of elderly patients with AML is determined by their cytogenetic/molecular risk and their ability, impacted by their comorbidities, to tolerate intensive therapy. The aim of this study was to evaluate the prognostic impact of both comorbidities and molecular landscape in a cohort of intensively treated AML patients aged 60 years or older. Next generation sequencing of 77 genes performed in 91 included patients found 323 mutations with a median of 4 mutations per patient. NPM1, FLT3, TET2 et DNMT3A were the most frequently mutated genes. A multistate model identified IDH1, IDH2 and TET2 mutations as being associated with favorable outcome in patients of the cohort. On the contrary, mutations in RUNX1, STAG2, SRSF2 and TP53 were associated with worse outcome. Leukocytosis and ECOG performance status were the best predictors of short-term death, whereas the ELN 2017 risk stratification better predicted long-term death. Patel risk stratification had the best performance considering the period of follow-up of 5 years. In conclusion, leukocytosis and ECOG performance status are simple prognostic indicators associated with short-term survival of intensively treated elderly patients. Genomic data confirm the poor prognosis of secondary-type mutations (SRSF2 and STAG2) in elderly patients. Based on the available genomic data, half of the patients could now benefit from targeted therapies.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages132
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2021-10-18
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2021ANGE179M