Introduction : l’arrêt de dialyse représente jusqu’à 30% des décès des patients insuffisants rénaux terminaux. Il est la première cause de décès chez les plus de 75 ans. Le délai médian entre l’arrêt et le décès est de 7 jours. La majorité des patients ne se sentent pas suffisamment soulagés et moins d’un quart ont bénéficié d’un avis de soins palliatifs même si l’entourage le définit comme critère de qualité de la fin de vie de leur proche. Les objectifs étaient de quantifier le délai jusqu’au décès, d’identifier les facteurs influençant ce délai et de préciser les conditions de décès.
Matériels et Méthodes : tous les arrêts de dialyse entre janvier 2016 et décembre 2020 ont été inclus au sein de trois centres du Maine et Loire.
Résultats : le délai médian de survie était de 4 jours [3-5 jours]. Un quart des patients est décédé dans leur lieu de vie et pour un tiers lorsqu’ils étaient à l’initiative de l’arrêt de dialyse. La sollicitation du médecin traitant a été plus importante pour les patients décédés à domicile alors qu’elle est plus équitable lorsqu’il s’agit d’une équipe de soins palliatifs. La survie lorsqu’un avis de soins palliatifs a été pris était de 6 jours pour 3 jours sans, (HR 0,64 [0,41-0,98]) p<0,05.
Conclusion : la survie après arrêt de dialyse dans cette étude a été plus courte que dans d’autres études mais il semble que l’intervention des soins palliatifs la prolonge. Il paraît intéressant de développer une prise en charge palliative précoce des patients insuffisants rénaux terminaux permettant de créer des liens entre les centres de dialyse, les médecins généralistes et les équipes de soins palliatifs au profit des patients et du respect de leurs souhaits.
Introduction : dialysis withdrawal accounts for up to 30% of deaths in patients with end-stage renal disease. It is the leading cause of death in patients over 75 years old. The median time from cessation to death is 7 days. The majority of patients do not feel sufficiently relieved and less than a quarter have received palliative care advice, even though their relatives define it as a quality criteria for the end of their relatives' lives. The objectives were to quantify the time to death, to identify the factors influencing this time and to specify the conditions of death.
Materials and Methods : All dialysis withdrawal between January 2016 and December 2020 were included in three centers in Maine and Loire.
Results : the median survival time was 4 days [3-5 days]. A quarter of the patients died in their place of living and for a third when they were at the initiative of the dialysis stop. The solicitation of the referring doctor was more important for patients who died at home, whereas it was more equitable when a palliative care team was involved. Survival when palliative care advice was taken was 6 days to 3 days without (HR 0.64 [0.41-0.98]), p<0.05.
Conclusion : survival in this study was shorter than in other studies, but it seems that palliative care intervention prolongs it. It seems interesting to develop an early palliative care of patients with end-stage renal failure allowing to create links between dialysis centers, general practitioners and palliative care teams for the benefit of patients and the respect of their wishes.