Les genres grecs au prisme du travestissement : quand la femme prend les armes de l'homme
Titre | Les genres grecs au prisme du travestissement : quand la femme prend les armes de l'homme |
Type | Mémoire |
Auteurs | Rouault Simon |
Directeurs | Gourmelen Laurent |
Année | 2021 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/19009173/2021HMALC13555/fichier/13555F.pdf |
Mots-clés | études de genre, féminin, femme travestie, Littérature grecque, masculin, mythes antiques, mythocritique, travestissement |
Date de soutenance | 2021-06-15 |
Résumé | Il est un fait connu de tous et de toutes : la Grèce ancienne est patriarcale et misogyne. Ayant défini des attitudes et comportements différenciés selon que l’on soit né·e homme ou femme, nous sommes tenté d’y voir une première conception de « genre ». Stricte séparation qui nous semble pourtant mise à mal quand l’on s’intéresse à une figure particulière : la travestie. Portant les atours de l’homme et ses armes de bronze, ces femmes apparaissent dans la littérature grecque de manière récurrente. Omniprésente, la figure de la travestie se présente à nous sous cinq masques : les Parthenoi, les Amazones, les Bacchantes, les femmes viriles et les travesties « historiques ». Une présence qui ne cesse de surprendre, mais qui n’est jamais gratuite : la travestie est toujours contrôlée. Que ce soit par le rite ou dans le mythe, la femme travestie est finalement maîtrisée par l’homme. Une maîtrise qui, dans le mythe, se trouve double : à la fois tuée et épousée, la travestie se révèle toujours soumise à l’homme. Car ce dernier est finalement au cœur du propos de la femme travestie : perçue par lui comme un objet de désir, rejetée par lui du côté du funeste, du barbare, de l’Autre, elle se construit en fin de compte par et pour l’homme. Jamais de fin heureuse pour la travestie grecque, et elle qui subvertit la norme ne vient finalement répéter aux femmes qu’une chose : ni forte ni puissante, la Grecque appartiendra à jamais à l’homme. |
Résumé en anglais | There is a fact known by all : ancient Greece is a patriarcal misogynistic system. With different attitudes and behavior expected whether you are a man or a woman, we could say that ancient Greek already have a strict gender conception. However, the separation between masculinity and femininity can be reconsidered when we take into account one particular figure : the female cross-dresser. Dressing with male clothings and carrying the male weapons, these women appear in many texts of Greek literature, under five distinct masks : the Parthenoi, the Amazons, the Bacchae, the masculine women and the “historical” female cross-dressers. And, if their appearances are quite surprising, they are never gratuitous : the female cross-dresser is always controlled. Whether it is by the rite or in the myth, the female cross-dresser is at last overpowered by the men. And, this domination is, in myths, dual : both killed and married, the female cross-dresser is always subjugated by a man. And this one finally seems like the real protagonist of the female cross-dresser myth : she is seen by him like an object of desire, she is rejected by him on the side of the monstrous, the barbaric, the Other, and finally, she is always shaped by him and for him. There is no happy ending for the female cross-dresser, and even though she undermines the Greek norm, she at last says only one thing to women : neither strong or powerful, the female Greek will forever belong to men. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 170 |
Diplôme | Master Arts, Lettres et Civilisations |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR de Lettres, Langues et Sciences Humaines |