Opinion de l’homme sur la place que lui donne le médecin généraliste dans le choix de la contraception du couple. Etude qualitative auprès d'hommes de 18 à 50 ans.

TitreOpinion de l’homme sur la place que lui donne le médecin généraliste dans le choix de la contraception du couple. Etude qualitative auprès d'hommes de 18 à 50 ans.
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursDjaballah Halima
DirecteursAngoulvant Cécile
Année2021
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/16010672/2021MCEM12921/fichier/12921F.pdf
Mots-clésContraception, homme, médecin généraliste, soins primaires.
Résumé

Introduction : la contraception a une place importante dans la vie des couples. Malgré l’existence de nombreuses méthodes de contraception théoriquement efficaces, il perdure un nombre élevé d’échecs. L’implication des hommes dans la contraception du couple permettrait de diminuer ces échecs et améliorerait la santé reproductive. Le médecin généraliste, perçu comme personne de confiance et principal prescripteur de contraception, pourrait être un des vecteurs d’implication des hommes. Cette étude avait pour objectif d’explorer l’opinion de l’homme sur la place que le médecin généraliste lui donne dans le choix de la contraception du couple.

Méthode : enquête qualitative par entretiens individuels semi-dirigés de quatorze hommes majeurs réalisés de mars à aout 2020. Recrutement des participants par effet boule de neige dans des cabinets de médecine générale. Après recueil du consentement écrit et à l’aide du guide comprenant 7 questions ouvertes, les entretiens étaient enregis-trés, retranscrits intégralement, anonymisés puis analysés en unité de sens puis thèmes. Un avis favorable du comité d’éthique du CHU d’Angers a été reçu.

Résultats : les hommes interrogés ont exprimé une volonté d’implication dans la contraception de leur couple. Ce-pendant il est apparu des limites, des ambivalences voire des contradictions sur les modalités possibles de cette impli-cation. Le manque de contraception à destination des hommes, l’importance des habitudes sociétales et également les modalités actuelles de prescription de la contraception ont selon eux favorisé l’idée que la contraception reste l’apanage des femmes. Bien que les hommes aient décrit le médecin généraliste comme un interlocuteur privilégié, aucun d’entre eux ne l’a consulté au sujet de la contraception. D’un autre côté, aucun des hommes n’a été sollicité par son médecin généraliste et il leur est apparu avoir peu de place dans le choix de la contraception du couple.

Conclusion : les hommes s’interrogeaient sur leur légitimité dans ce domaine et leur place semblait encore mal définie. L’échange entre l’homme et le médecin généraliste au sujet de la contraception apparait comme un facteur essentiel pour modifier les représentations des hommes sur leur place dans la contraception du couple et les conduire à s’impliquer davantage. Les hommes y étaient favorables à condition que l’initiative vienne du médecin.

Résumé en anglais

Introduction : contraception has an important place in couple’s lives. Despite the existence of many theoretically effective contraceptive methods, a high number of failures persist. Men’s involvement in the couple's contraception would reduce these failures and improve reproductive health. The general practitioner (GP), perceived as person of trust and the main prescriber of contraception, could be one of the vectors for involving men. The aim of this study was to explore the man's opinion on the place given to him by the GP in the couple's choice of contraception.

Method : qualitative survey by individual semi-directed interviews of fourteen adult men conducted from March to August 2020. Recruitment of participants by domino effect in general practices. After collecting written consent and using a guide containing 7 open questions, the interviews were recorded, fully transcribed, anonymized and then analysed in unit of meaning and themes. A favorable opinion has been received from the ethics committee of the university hospital of Angers.

Results : interviewed men expressed their desire to be involved in the couple’s contraception. However, limits, ambivalence and even contradictions appeared on the possible modalities of this involvement. The lack of contraception for men, the importance of societal habits and also the current methods of prescribing contraception encouraged the idea that contraception remains the preserve of women. Although the men described the GP as a privileged interlocutor, none of them consulted him about contraception. On the other hand, none of the men had been approached by their GP and they appeared to have little say in the couple's choice of contraception.

Conclusion : the men questioned their legitimacy in this area and their place still seemed to be poorly defined. The exchange between the man and the GP on the subject of contraception appeared to be a key factor in changing men's perceptions of their place in the couple's contraception and in encouraging their involvement. The men were in favour of this, provided that the initiative came from the doctor.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages40
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2021-05-06
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2021ANGE054M