Les relations entre les sociétés française et roumaine des années 1960 à 1995 : un atout pour l’ancrage de la Roumanie à l’Europe ?

TitreLes relations entre les sociétés française et roumaine des années 1960 à 1995 : un atout pour l’ancrage de la Roumanie à l’Europe ?
TypeThèse de doctorat
AuteursScutaru Béatrice-Andreea
DirecteursDenéchère Yves, Platon Alexandru-Florin, Cioroianu Adrian, Manigand Christine, Bussière Eric, Varsori Antonio
Année2013
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/20043086/201312902/fichier/12902F.pdf
Résumé

En 2007, après un long et tortueux parcours initié en décembre 1989, la Romanie accède au statut de membre de l’Union européenne. Le désir de « retour en Europe » des Roumains et des élites politiques du pays est finalement accompli. En effet, suite à la Seconde Guerre mondiale,
l’instauration du communisme en Roumanie a pour effet la rupture des relations avec les pays capitalistes. Ravivées au;cours des années 1960, les relations politico-diplomatiques permettent de renouer les contacts entre les sociétés française et roumaine. Malgré la division du monde en deux champs antagonistes et les avatars de la relation bilatérale étatique, des liens sont entretenus antre les citoyens roumains et français par-delà le rideau de fer les séparant. Les contacts avec l’Ouest européen se multiplient dans de nombreux domaines alors même que la contestation interne roumaine trouve des échos en France. Après la disparition du bloc communiste, la traversée d’une période mouvementée sur le plan intérieur et des hésitations concernant les directions à suivre par la politique étrangère, la Roumanie fait, le 22 juin 1995, une demande officielle d’adhésion à l’Union européenne. Ce moment marque l’orientation définitive de la Roumanie vers l’Occident, satisfaisant ainsi le désir des Roumains de voir reconnue leur appartenance, leur ancrage à l’Europe. Fascination durant le XIXe siècle, l’Europe – tout
particulièrement la France – et l’ancrage de la Roumanie à la civilisation européenne était devenue une obsession au temps de la guerre froide. La présente étude montre de quelle manière les relations créées et entretenues (ou relâchées selon les époques), entre les sociétés française et roumaine ont pu faciliter l’intégration de la Roumanie dans l’ensemble européen. Elle évalue également la manière dont l’ensemble de ces relations, d’avant 1989 puis celles d’après, ont contribué à considérer la Roumanie comme partie prenante du projet de réunification européenne.

Résumé en anglais

In 2007, after a long and tortuous journey that began in December 1989, Romania became a member of the EuropeanUnion. The desire of the Romanian people and their political elite to "return to Europe" was finally achieved, after the establishment of communism in Romania led to a rupture in its relations with capitalist countries. The revival of political and diplomatic relations in the 1960s allowed for the renewal of contacts between the French and Romanian peoples. Despite the division of the world into two opposing camps and the ups and downs in the bilateral relationship between the two states, a connection between Romanian and French citizens was maintained in spite of the Iron Curtain. While contacts with Western Europe increased in many fields, Romanian internal dissidence was echoed in France. After the demise of the communist bloc, a turbulent period on the domestic level and hesitation regarding the direction of foreign policy, on June 22, 1995, Romania presented a formal application for EU membership. This moment marked the final and permanent orientation of Romania towards the West,
thus satisfying the desire of Romanians to see their membership and their links with Europe acknowledged. The fascination with Europe – especially France – during the nineteenth century, and the idea of anchoring Romania to the European civilization, had become an obsession by the time of the Cold War. This study shows the role of relationships, established and maintained (or weakened, depending on the period), between the French and Romanians peoples in facilitating Romania’s integration into the European community. It also assesses how all these relationships, before and after 1989, contributed to the perspective that Romania should be part of the European unification project.

Langue de rédactionFrançais
Diplôme

Thèse de doctorat

Date de soutenance2013-09-18
EditeurUniversité d'Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

Collège doctoral

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CERHIO

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Histoire