Rééducation pelvi-périnéale en médecine générale

TitreRééducation pelvi-périnéale en médecine générale
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursLebreton Marie, Buron Noémie
DirecteursGhali Maria
Année2021
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/20100256/2021MDEMG12846/fichier/12846F.pdf
Mots-clésmédecine générale, prescription, recherche qualitative, rééducation pelvi-périnéale, troubles pelvi-périnéaux
Résumé

Introduction : les troubles pelvi-périnéaux regroupent un ensemble tels que l’incontinence urinaire, la constipation terminale, les douleurs pelviennes chroniques et même certains troubles sexuels. Ces troubles sont extrêmement prévalents et ont souvent des conséquences psychologiques lourdes pour ceux qui en souffrent. La rééducation pelvi-périnéale (RPP) peut être une des options thérapeutiques pour leur prise en charge mais ses indications en soins primaires semblent encore méconnues des médecins généralistes (MG). L’objectif de ce travail était d’identifier les déterminants de la prescription de la rééducation pelvi-périnéale en médecine générale.

Méthodes : étude qualitative par analyse thématique de contenu, au moyen d’entretiens semi-dirigés auprès de MG des départements du Maine-et-Loire, de la Sarthe et de Mayenne, répondant à un maximum de critères de qualité de la grille COREQ. Après retranscription des données, un double codage a été réalisé avec une triangulation des données, selon une théorisation ancrée.

Résultats : vingt-deux entretiens ont été réalisés entre février et avril 2020. La saturation des données a été atteinte. Les MG interrogés prescrivaient la RPP majoritairement dans deux indications : les troubles du post-partum et l’incontinence urinaire d’effort de la femme ménopausée. En revanche, ils étaient moins à l’aise avec sa prescription chez l’homme ou chez l’enfant. Les indications dans les troubles ano-rectaux étaient rarement citées. Les MG avaient une bonne connaissance des méthodes utilisées. Peu d’entre eux étaient prescripteurs des appareils d’auto-rééducation, estimant nécessaire la prise en charge chez un professionnel en amont. Ils étaient globalement satisfaits du bénéfice de la RPP et rapportaient une adhésion relativement bonne de la plupart des patients. La plupart jugent leur formation insuffisante sur le sujet mais n’envisagent pas forcément de compléter leur formation. Enfin, la totalité des médecins interrogés s’accordaient sur le fait que le dépistage des troubles pelvi- périneaux faisait partie intégrante du rôle du MG.

Conclusion : la RPP est désormais recommandée en première intention dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort ainsi que chez les femmes symptomatiques en post-partum. Elle semblerait efficace en post-chirurgie (prostatectomie ou chirurgie digestive), et semble prometteuse dans de nombreuses autres indications mais d’autres études doivent être faites pour le confirmer.

Résumé en anglais

Introduction : pelvic floor disorders include such problems as urinary incontinence, terminal constipation, chronic pelvic pain and even some sexual disorders. These disorders are extremely prevalent and often have serious psychological consequences for those who suffer from them. Pelvic floor rehabilitation (PPR) may be one of the therapeutic strategies for their management, but its indications in primary care still seem to be unknown to general practitioners (GPs). The aim of this study was to identify the determinants of the prescription of pelvic floor rehabilitation in general practice.

Methods : qualitative study by thematic analysis, by means of semi-directed interviews with GPs in the French departments of Maine-et-Loire, Sarthe and Mayenne, meeting a maximum number of quality criteria of the COREQ grid. After retranscription of the data, a double coding was carried out with a triangulation of the data, according to an anchored theorization.

Results : twenty-two interviews were conducted between February and April 2020. Data saturation has been reached. The GPs interviewed prescribed RPP mainly in two indications: postpartum disorders and stress urinary incontinence in postmenopausal women. On the other hand, they were less comfortable with its prescription in men or children. Indications in ano-rectal disorders were rarely cited. GPs had a good knowledge of the methods used. Few of them were prescribers of self- rehabilitation devices, considering it necessary to seek professional care beforehand. They were generally satisfied with the benefit of RPP and reported relatively good adherence by most patients. Most of them considered their training on the subject to be insufficient but did not necessarily plan to complete their training. Finally, all of the physicians interviewed agreed that screening for pelvic floor disorders was an integral part of the GP’s role.

Conclusion : RPP is now recommended as a first-line treatment for stress urinary incontinence and in symptomatic postpartum women. It appears to be effective in post-surgery (prostatectomy or digestive surgery), and seems promising in many other indications, but further studies are needed to confirm it.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages172
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2021-02-04
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2021ANGE025M