L'incidence des fractures pendant et au décours du traitement de l'ostéoporose

TitreL'incidence des fractures pendant et au décours du traitement de l'ostéoporose
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursChorin Emeline
DirecteursLegrand Erick
Année2020
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/20101630/2020MCEM12657/fichier/12657F.pdf
Mots-clésbisphosphonates, fracture, ostéoporose, pause thérapeutique
Résumé

Introduction : le traitement de fond de l'ostéoporose réduit de 30 à 70% le risque de fracture. Après une première séquence de 3 à 5 ans de traitement, il est actuellement recommandé d’étudier la possibilité d’une pause thérapeutique, dont la durée et l’impact sont encore mal connus. L’objectif principal de notre étude est de déterminer l’incidence des fractures pendant et au décours de la séquence thérapeutique.

Patients et méthodes : il s’agit d’une étude de cohorte monocentrique au CHU d’Angers sur 203 patients traités pour l’ostéoporose, dont le traitement a été interrompu au titre de « vacances thérapeutiques » et qui ont été suivis au décours. La gravité initiale de l'ostéoporose, l'évolution de la DMO et la survenue des fractures au cours de la séquence thérapeutique puis au décours ont été colligées.

Résultats : chez les 203 patients (63,1 ans), plus de la moitié (n = 112) avait une ostéoporose fracturaire initiale. Tous les patients sauf un ont reçu des bisphosphonates associés à de la vitamine D. Pendant la séquence thérapeutique, (durée 72.3 mois), nous avons observé la survenue de fractures chez 27 patients (13.3%) dont 23 patients avec une fracture majeure. Pendant la période de suspension thérapeutique, (durée 46 mois), nous avons observé la survenue de fractures chez 38 patients (18.7%) dont 31 patients avec une fracture majeure. Pendant les 36 premiers mois suivant la suspension du traitement, la DMO est restée inchangée sur le rachis et le col fémoral et l'incidence des fractures est faible : 18 patients (8.8%) dont 13 patients (6,4%) avec fractures majeures. L'analyse en régression logistique multivariée a montré que pendant la période de suspension thérapeutique, le caractère fracturaire initial de l'ostéoporose (RR 3.6, p = 0.012), la DMO fémorale de fin de séquence (RR 0.48, p = 0.014) et la durée de traitement (RR 1.18, p = 0.017) étaient associés à la survenue des fractures.

Conclusion : l’incidence des fractures n’est pas différente pendant la séquence thérapeutique et au cours des 36 mois suivant la suspension du traitement. Une pause thérapeutique inférieure à 36 mois semble possible, après un traitement bien conduit de l’ostéoporose.

Résumé en anglais

Introduction : osteoporosis treatment decreases from 30 to 70% the fracture risk. After a first line of 3 to 5 years of treatment, it is currently recommended to take a « drug holiday », even though but the duration and the impact are still not well understood. The main objective of our study is to determine the incidence of fractures during the treatment and the “drug holiday”.

Patients and methods : this is a single-center cohort study at Angers University Hospital. 203 patients were followed and treated for osteoporosis, whose treatment was discontinued as a "drug holiday" and which were then followed up. The initial severity of osteoporosis, the evolution of BMD and the occurrence of fractures during the first line of treatment and then during the drug holiday were collected.

Results : among the 203 patients (63,1 years), more than half (n = 112) had previous fracture. All but one of the patients received bisphosphonates in combination with vitamin D. During the first sequence (average length 72.3 months), we observed an occurrence of fractures in 27 patients (13.3%) including 23 patients with a major fracture. During the “drug holiday” (average length 46 months), we observed an occurrence of fractures in 38 patients (18.7%) including 31 patients with a major fracture. During the first 36 months of “drug holiday”, the BMD unchanged on the spine and the femoral neck and the incidence of fractures is low : 18 patients (8.8%) including 13 major fractures. Multivariate logistic regression analysis shows that during the drug holiday, the previous fracture at beginning of treatment (RR 3.6, p = 0.012), the femoral BMD at the end of the first line of treatment (RR 0.48, p = 0.014) and the duration of treatment (RR 1.18, p = 0.017) are associated with the occurrence of fractures.

Conclusion : the incidence of fractures is not different during the treatment and during the 36 months following the drug holidays. A drug holiday less than 36 months seems possible after a well-managed treatment for osteoporosis.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages57
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2020-10-29
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2020ANGE202M