Introduction : pour répondre à la diminution de l’accès aux soins et aux déserts médicaux, la loi de modernisation du système de santé de 2016 a mis en place la pratique avancée infirmière. Dans les pays disposant déjà d’infirmières en pratique avancée, l’opposition du corps médical a été un frein majeur à leur développement. Nous nous sommes donc intéressés aux représentations sociales des médecins relatives aux infirmières en pratique avancée.
Matériels et méthode : nous avons réalisé une étude quantitative descriptive adressée aux médecins généralistes libéraux installés sur le territoire de la communauté d’agglomération Saumur-Val-de-Loire.
Résultats : 60 % des médecins interrogés estiment ne pas connaitre les compétences des IPA. Ils sont partagés quant à la pertinence des différentes tâches confiées aux IPA. Leur intérêt dans les domaines de la prévention, du dépistage et de l’éducation thérapeutique fait quasiment l’unanimité. Au contraire les avis sont beaucoup plus négatifs en ce qui concerne la prescription d’examens complémentaires, le renouvellement d’ordonnances ou l’adaptation posologique de certains traitements.
Conclusion : les médecins généralistes saumurois sont globalement mal informés de l’arrivée des IPA et de leurs compétences. Ils sont inquiets quant à la pérennité de leur rôle central dans la coordination des soins.
Introduction : in response to declining access to healthcare and medical deserts, the Health System Modernization Act 2016 introduced advanced nursing practice. In countries that already have nurses in advanced practice, the opposition of the medical profession has been a major obstacle to their development. We therefore looked at the social representations of physicians in relation to nurses in advanced practice.
Method : we carried out a descriptive quantitative study addressed to liberal general practitioners living in the Saumur-Val-de-Loire agglomeration community territory.
Results : 60% of surveyed physicians feel they do not know the skills of IPAs. They are divided concerning the relevance of the various tasks entrusted to IPAs. Their interest in prevention, screening and therapeutic education is almost unanimous. On the contrary, opinions are much more negative regarding to the prescribing of further examinations, the renewal of prescriptions or the adaptation of some treatments.
Conclusion : general practitioners in Saumur are generally misinformed about the arrival of IPAs and their skills. They are concerned about the sustainability of their central role in coordinating care.