Identification de freins à la mise en route de l'insuline chez les médecins généralistes des départements du Maine et Loire, de la Mayenne et de la Sarthe exerçant en milieu ambulatoire

TitreIdentification de freins à la mise en route de l'insuline chez les médecins généralistes des départements du Maine et Loire, de la Mayenne et de la Sarthe exerçant en milieu ambulatoire
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursDeloum Alexis
DirecteursDubois Séverine, Cailliez Eric
Année2020
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/14007467/2020MCEM12600/fichier/12600F.pdf
Mots-clésFreins, insuline, médecine générale
Résumé

Introduction : la mise sous insuline (MSI) dans le diabète de type 2 peut s'avérer nécessaire à un moment d'évolution de la maladie. Elle est parfois retardée par les médecins généralistes (MG), conduisant à l'entretien d'un mauvais équilibre glycémique et pouvant favoriser la survenue de complications à terme. L'objectif principal était d'identifier l'existence de freins à la MSI en soins primaire chez les MG des départements ligériens.

Sujets et Méthodes : cette étude quantitative descriptive, a été réalisée auprès de l'ensemble des MG pratiquant en soins primaires, des départements du Maine et Loire de la Mayenne et de la Sarthe, de janvier à février 2020. Le mode de recueil s'est fait par auto-questionnaire transmis par courriel. Le critère de jugement principal était la présence de freins à la mise en route de l'insuline. Le critère de jugement secondaire était la présence de solutions facilitantes pouvant avoir un impact sur leurs pratiques. Cent quatre-vingt-une réponses ont été obtenues et dont 134 réponses complètes ont été incluses.

Résultats : la MSI était considérée comme complexe par 61,33% des MG. Ils étaient 55,97% à avoir des freins, dont 65,22% disant manquer de connaissances (p=0,034). L'existence de freins était corrélée en particulier au recours à l'hospitalisation (p=0,0068), et au recours à l'endocrinologue (p<0,0001). Les raisons aux freins invoquées étaient la nécessité d'une éducation thérapeutique à l'auto-surveillance glycémique (p=0,00009) et aux injections (p=0,000003), à l'inobservance (p=0,0023), aux mauvaises conditions socio-économiques (p=0,0064) et à la perte d'autonomie des patients (p=0,006). Il n'y avait pas de corrélation entre l'existence de freins et le suivi des dernières recommandations de bonnes pratiques. Les solutions facilitantes à la MSI pouvant avoir un impact sur leurs pratiques étaient pour 74,63% (IC95[66,39-81,74]) la participation à une formation médicale continue, pour 91,79% (IC95[85,79-95,83]) le recours à une infirmière pour la réalisation de consultations d'éducation dédiées et pour 80,60% (IC95[72,88-86,92]) de l'utilité d'un outil d'aide en ligne à l'adaptation posologique.

Conclusion : une majorité des MG de cette étude avaient des freins à la MSI, en particulier par manque de formation et de connaissances, et cela, malgré l'application des dernières recommandations de bonnes pratiques. Ils souhaitaient surtout bénéficier de solutions de formation à la pratique de la MSI et à l’éducation thérapeutique des patients. Des échanges réguliers de qualité entre les professionnels de santé participeraient à une meilleure pratique de l'insulinothérapie, pour mieux adapter les soins au patient, ce qui serait un préalable à la MSI.

Résumé en anglais

Introduction : the initiation of insulin therapy (IIT) in type 2 diabetes mellitus (T2D) may be necessary at a time of disease progression. It is sometimes delayed by general practitioners (GPs), leading to the maintenance of poor glycaemic balance and may promote the onset of complications over time. The main objective was to identify the barriers to the IIT in primary care among GPs in the Loire area.

Subjects and Methods : this descriptive and quantitative study was conducted from January and February 2020, with GPs practicing in primary care in departments of Maine et Loire, Mayenne and Sarthe. The data collection was carried out by self-questionnaires sent by email. The primary outcome was the presence of barriers to the IIT. The secondary endpoint was the presence of facilitating solutions that could have an impact on their practices. One hundred and eighty-one responses were gathered, including 134 complete ones.

Results : the IIT was considered complex by 61% of GPs. Around 56% had barriers, and 65% had a lack of knowledge (p = 0.034). The existence of barriers was correlated with requiring hospitalization (p = 0.0068), and endocrinologists (p <0.0001). The reasons were on the one hand, the need for therapeutic education in glycaemic self-monitoring (p = 0.00009) as well as injections (p = 0.000003), and on the other hand, non compliance (p = 0.0023), poor socio-economic conditions (p = 0.0064) and lack of autonomy (p = 0.006) of patients. There was no correlation between barriers and following up the latest national guidelines. The facilitating solutions to the IIT, that could have an impact on their practices, were for 74.63% (CI95 [66.39-81.74]) the participation in practical training, for 91.79% (CI95 [85,79-95,83]) the help of a nurse for educational consultations about T2D, and for 80.60% (CI95 [72.88-86.92]) the use of a telemedicine platform to help with dosage adjustment.

Conclusion : a majority of the GPs in this study had barriers for the IIT, due, in particular, to a lack of training and knowledge despite the use of the latest national guidelines. They especially wanted to benefit from practical training solutions and therapeutic patient education. GPs should share decision making with other healthcare professionals and be trained in the practice of insulin, in order to better patient-center care, also required for the IIT.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages102
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2020-10-15
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2020ANGE225M