Tear metabogren : évaluation métabolomique des larmes dans le syndrome de Sjögren primaire

TitreTear metabogren : évaluation métabolomique des larmes dans le syndrome de Sjögren primaire
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursAssad Sophie
DirecteursUrbanski Geoffrey
Année2020
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/15009117/2020MDEOP12544/fichier/12544F.pdf
Mots-clésD.E.S, larmes, métabolomique, OSS, PSS
Résumé

Introduction : le diagnostic de syndrome de Sjögren primaire (pSS) repose sur des critères de classification comprenant des tests lacrymaux témoignant d’une atteinte lacrymale évoluée. Or, limiter la destruction des glandes lacrymales est un enjeu majeur pour réduire la morbidité du pSS. Ainsi l’identification de métabolites lacrymaux précocement perturbés pourrait servir de biomarqueur diagnostique. Les objectifs étaient de rechercher une signature métabolomique des larmes chez des patients présentant un pSS nouvellement diagnostiqué en comparaison à des patients présentant un syndrome sec oculaire non lié au pSS, et d’évaluer les variations de cette signature métabolomique selon la sévérité du syndrome sec oculaire.

Sujets et Méthodes : nous avons comparé les compositions en métabolites des larmes de 40 patients pSS à 40 patients contrôles présentant un syndrome sec, par une approche métabolomique ciblée (Kit Biocrates® AbsoluteIDQ p180) selon une technique couplant chromatographie en phase liquide et spectromètre de masse (HPLC-MS/MS). Les larmes étaient recueillies sur bandelettes de test de Schirmer. Le plan d’analyse statistique comportait une étape de sélection de variables par régression logistique avec régularisation de type élastic-net, puis une grid search comparant régression logistique et random forest. L’association de la signature métabolomique et du statut pSS était ensuite analysée selon la sévérité du syndrome sec mesurée par le test de Schirmer, l’Ocular staining score (OSS) et la présence d’une dysfonction meibomienne. Les analyses statistiques ont été menées avec les logiciels R software et SPSS.

Résultats : parmi les 188 métabolites testés, nous avons mis en évidence une signature métabolomique composée de 9 métabolites d’intérêt. Les capacités prédictives de la signature métabolomique étaient intéressantes (ROC-AUC 0.83) et restait spécifique du pSS après ajustement sur l’âge, le sexe, la présence d’anticorps anti-SSA et la sévérité du syndrome sec. Seule la composante lipidique de la signature variait selon le score OSS (p=0.015). selon le score OSS (p=0.015).

Conclusion : la signature métabolomique identifiée au sein des larmes de patients pSS, en comparaison à des patients avec d’autres causes de syndromes secs pourrait servir de biomarqueur lacrymal précoce du pSS et identifier des pistes physiopathologiques pour l’élaboration de traitements spécifiques

Résumé en anglais

Introduction : the diagnostis of primary Sjögren (pSS) is based on classification criteria that include tear tests indicating advanced tear injury. Or, limiting the destruction of the lacrimal glands is a major issue in reducing the morbidity of pSS. Thus, the identification of early disrupted tear metabolites could serve as a diagnostic biomarker. The objectives of this study were to look for a metabolomic signature of tears in patients with newly diagnosed pSS, in comparison to patients with dry eye syndrome unrelated to pSS and to evaluate the variations of this metabolomic signature according to the severity of the dry eye syndrome.

Subjects and methods : we compared the metabolite compositions of the tears of 40 pSS patients to 40 control patients with dry eye syndrome by a targeted metabolomic approach (Biocrate® AbsoluteIDQ p180 Kit) using a technique combining liquid chromatography and mass spectrometer (HPLC-MS/MS). Tears were collected on Schirmer’s test strips.The statistical analysis plan included a step of selecting regression and random forest. The association of metabolomic signature and pSS status was then analyzed according to the severity of the dry eye syndrome measured by the Schirmer test, the Ocular staining score (OSS) and the presence of meibomian dysfunction. Statistical analyzes were carried out with R software and SPSS software.

Results : among the 188 metabolites tested, we identified a metablomic signature composed of 9 metabolites of interest. The predictive capacities of the metabolomic signature were interesting (ROC-AUC 0.83) and remained specific for pSS after adjustement for age, sex, presence of anti-SSA antibodies and severity of dry eye syndrome. Only the lipid component of the signature varied according to the OSS score (p=0.015).

Conclusion : the metabolomic signature identified within the tears of pSS patients, in comparison to patients with other causes of dry eye syndromes could serve as an early tear biomarker of pSS and identify pathophysiological avenues for the development of specific treatements.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages49
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2020-10-15
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2020ANGE151M