Impact sur l’installation des jeunes médecins angevins en cas d’instauration de mesures coercitives par l’Etat

TitreImpact sur l’installation des jeunes médecins angevins en cas d’instauration de mesures coercitives par l’Etat
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursSalardaine Eleonore, Gandon Pauline
DirecteursGarnier François
Année2020
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/17011933/2020MCEM12518/fichier/12518F.pdf
Mots-clésCoercition, Déserts médicaux, enquête descriptive, Installation, Internes
Résumé

Introduction : devant une détérioration de l’accès aux soins et l’apparition de déserts médicaux, différentes politiques de santé ont été mises en place ces dernières années sans permettre d’amélioration notable. La mise en place d’une limitation de la liberté d’installation est de plus en plus abordée par les politiques et réclamée par la population générale. Quel pourrait être l’impact sur l’installation des jeunes médecins angevins en cas d’instauration de mesures coercitives par l’Etat ?

Sujets et Méthode : une enquête descriptive a été réalisée du 1er octobre 2019 au 12 janvier 2020 auprès des 900 internes angevins. Le recueil des données a été effectué par un questionnaire, via le site Lime Survey, dont le lien a été diffusé par le secrétariat de la Faculté de Médecine.

Résultats et discussion : 297 réponses ont été obtenues dont 254 complètes exploitées. 56% des internes d’origine rurale souhaitent y exercer plus tard ce qui est significativement plus élevé que les internes venant d’autres milieux, il serait donc intéressant d’aider et d’encourager les jeunes des milieux ruraux à faire des études médicales. Les internes sont fortement opposés à la plupart des mesures coercitives évoquées mais il existe un bilan plus mitigé avec 49% d’avis positifs si dans les zones sur-denses, le conventionnement d’un nouveau médecin n’était possible qu’en cas de cessation d’activité d’un autre. Si la mise en place de mesures coercitives n’a pas d’impact pour environ 30% des internes, jusqu’à 16% seraient prêts à arrêter médecine et plus de 40% n’auraient pas fait médecine. Les internes semblent finalement plus opposés à l’instauration d’une nouvelle contrainte suite à leur parcours difficile, qu’à l’exercice en milieu rural.

Conclusion : à travers nos résultats, nous constatons une opposition très marquée à ces mesures, qui pourraient a contrario entraîner une diminution des installations en libéral et aggraveraient la problématique actuelle. Favoriser l’installation en milieu rural, en recrutant en amont les profils intéressés et en ciblant les attentes des médecins, souvent non salariales, pourrait être plus efficace sur le long terme.

Résumé en anglais

Introduction : faced with a deterioration in access to health care and the emergence of medical deserts, various health policies have been adopted in recent years without allowing for any significant improvement. The introduction of a limitation on freedom of establishment is increasingly being addressed by politicians and requested by the general population. What could be the impact on the installation of young doctors in Angers in the event of the introduction of coercive measures by the State?

Subjects and Method : a descriptive survey was carried out from October 1, 2019 to January 12, 2020 among the 900 Angevin residents. The data was collected by means of a questionnaire, via the Lime Survey website, the link was distributed by the secretariat of the Faculty of Medicine.

Results and discussion : 297 responses were obtained, of which 254 were complete and used. 56% of residents of rural origin wish to practice there later, which is significantly higher than residents from other backgrounds, so it would be interesting to help and encourage young people from rural areas to study medicine. The residents are strongly opposed to most of the coercive measures mentioned, but a more mixed assessment can be noted with 49% of positive opinions if, in over-dense areas, the agreement of a new doctor was only possible in the event of the cessation of activity of another. If the implementation of coercive measures has no impact for about 30% of the residents, up to 16% would be ready to give up medicine and more than 40% would not have gone to medical school. Finally, the residents seem more opposed to the introduction of a new constraint following their difficult career path than to practicing in rural areas.

Conclusion : our results show an outright opposition to these measures, which could, on the contrary, lead to a
reduction of private practice establishments and aggravate the current problem. Encouraging the establishment in rural areas, by recruiting interested profiles upstream and by targeting the expectations of doctors, often nonwage, could be more effective in the long term.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages48
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2020-10-08
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2020ANGE143M