Connaissances et pratiques des médecins généralistes de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe concernant l’utilisation des écrans chez les enfants de moins de 12 ans
Titre | Connaissances et pratiques des médecins généralistes de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe concernant l’utilisation des écrans chez les enfants de moins de 12 ans |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Paillusson Chloë, Thérin-Banvillet Aude |
Directeurs | Ghali Maria |
Année | 2020 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20102882/2020MCEM12297/fichier/12297F.pdf |
Mots-clés | écrans, enfants, médecine générale, prévention |
Résumé | Introduction Les écrans sont omniprésents dans la vie quotidienne et les enfants y sont exposés dès le plus jeune âge. Un mésusage ou une exposition excessive peuvent avoir des conséquences négatives chez les enfants. Il existe des recommandations pour un usage adapté des écrans en fonction de l’âge. Cette étude avait pour but de savoir si les médecins généralistes les connaissaient ; s’ils abordaient ce sujet en consultation et comment ; ainsi que les freins à cette prévention. Méthode 410 médecins maîtres de stage universitaires des départements de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe ont reçu un questionnaire par email entre novembre 2019 et février 2020. 177 questionnaires ont été complétés et analysés (taux de réponse 43,17 %). Résultats Parmi les médecins interrogés, 93,22 % avaient des connaissances, même grand public, sur les effets et recommandations ; 54,24 % connaissaient la règle 3-6-9-12 et 41,24 % les messages de l’AFPA. En consultation, 41,81 % des médecins généralistes en parlaient souvent, 46,33 % parfois et 11,86 % jamais ou rarement. Les femmes en parlaient significativement plus (p=0,02). Il y avait une corrélation entre la durée de consultation et la fréquence d’abord du sujet en consultation (p=0,02). Il n’y avait pas de différence significative d’abord en fonction de l’âge (p=0,94) ou du fait d’estimer exercer en zone sous-dotée en médecins généralistes (p=0,74). Pour les médecins qui en parlaient peu, les principaux freins étaient de ne pas y penser (85,72 % pour les “jamais rarement” et 63,42 % pour les “parfois”), le manque de temps (61,9 % pour les “jamais rarement” et 56,9 % pour les “parfois”), le manque de connaissances (57,15 % pour les “jamais rarement”) et parce qu’ils ciblaient les enfants à risque de mésusage ou présentant des symptômes (85,36 % pour les “parfois”). En pratique, les médecins demandaient aux parents s’ils posaient des limites de temps (77,56 % “souvent” ou “toujours”) et si les enfants regardaient un écran le soir avant de se coucher (79,49 % “souvent” ou “toujours”). Conclusion La majorité des médecins généralistes estiment que c’est leur rôle de prévenir des effets des écrans chez les enfants. Ils le font de plus en plus en consultation mais des pistes d’amélioration sont possibles. Ils ne peuvent être les seuls à assurer cette mission qui est aussi celle des autres professionnels de santé, de l’école, des services publiques et des familles. |
Résumé en anglais | Introduction Screens are everywhere in everyday life and children are exposed to them from their first days of life. Misuse or massive exposure may lead to negative consequences for children. Recommendations for an appropriate use of screens by this population exist. The purpose of this study was to find out if general practitioners knew those recommendations, if they talked about this subject in consultation and how they talked about it, as well as what were the obstacles to this prevention. Method 410 university internship supervisors from the departments of Maine-et-Loire, Mayenne and Sarthe received a questionnaire by e-mail between November 2019 and February 2020. 177 questionnaires were completed and analyzed (response rate = 43,17 %). Results Among the interrogated doctors, 93,22 % had knowledge, including mainstream knowledge, about screen exposure effects and existing recommendations; 54,24 % were aware of the « 3-6-9-12 » rule and 41,24 % knew the “AFPA messages”. During their consultations 41,81% of general practitioners often talked about this issue, 46,33 % sometimes do, whereas 11,86 % never or rarely talk about it. Women significantly spoke about it more often than men (p = 0,02). There was also a correlation between the length of consultation and the frequency of reference to this subject (p=0,02). There was no significant difference in bringing up the subject according to the practitioner's age (p = 0,94) or according to the practitioner's feeling of practicing in under-staffed area (p = 0,74). For doctors who rarely spoke about this subject, main obstacles were that they do not to think about it (85,72 % for “never rarely” and 63,42 % for “sometimes”), or lack of time (61,9 % for “never rarely” and 56,9 % for “sometimes”), lack of knowledge (57,15 % for “never rarely”) or because they targeted children at risk of misuse or presenting symptoms (85,36 % for “sometimes”). In practice, doctors asked parents if they set time limits (77,56 % “often” or “always”) and if children watched a screen at night before bed (79,49 % “often” or “always”). Conclusion The majority of general practitioners believe that preventing screens's negative effects on children is one of their roles. They are doing it more and more in consultation but there is room for improvement. Besides they cannot be alone in this mission : other health professionals, school, public service and families have a role to play. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 99 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2020-09-03 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2020ANGE111M |