Alain Soral fait son apparition dans le paysage médiatique français au début des années 1990 à la suite de la publication de deux livres La Vie d’un vaurien et Sociologie du dragueur, dans lesquels il présente un discours ouvertement provocant et misogyne. Revendiquant une influence marxiste, il souhaite s’opposer dans ses livres comme dans les médias, aux revendications d’émancipation des femmes au nom de la défense d’un combat plus grand et plus noble, la lutte des classes. Invité de plusieurs talk-shows pour défendre ses positions, il se construit peu à peu un personnage « anti-système » qui, sous couvert d’un combat de classe, appelle au rétablissement des valeurs traditionnelles de la masculinité, qu’il juge mises à mal par les féministes depuis les années 1970. Ainsi, son discours sur les femmes peut être replacé dans une longue tradition antiféministe qui transcende les courants politiques mais il doit également être analysé à travers son contexte d’expression. Sa rhétorique évolue avec les années et les médias qui la portent pour intégrer un système de pensée dominé par la haine de l’autre.
Alain Soral appeared in the French media landscape in the early 1990s following the publication of two books La Vie d'un Vaurien and Sociologie du dragueur, in which he presented an openly provocative and misogynistic discourse. Claiming a Marxist influence, he wishes to oppose in his books as in the media, demands for the emancipation of women in the name of the defense of a bigger and nobler struggle, the class struggle. Invited to several talk shows to defend his positions, he gradually builds up an “anti-system” character who, under the guise of a class struggle, calls for the reestablishment of the traditional values of masculinity, which he considers to have been implemented. by feminists since the 1970s. Thus, his discourse on women can be placed in a long anti-feminist tradition that transcends political currents but it must also be analyzed through its context of expression. Its rhetoric evolves over the years and the media that wear it to integrate a system of thought dominated by hatred of the other.