Les prisonniers de guerre coloniaux du frontstalag 181 de Saumur (1940-1942)

TitreLes prisonniers de guerre coloniaux du frontstalag 181 de Saumur (1940-1942)
TypeMémoire de Master
AuteursVéron Quentin
DirecteursDenéchère Yves
Année2020
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/16003593/2020HMHCP12053/fichier/12053F.pdf
Mots-clésassistance, captivité, frontstalag, indigènes, prisonniers de guerre, Saumur, secours
Date de soutenance2020-06-26
Résumé

Le 22 juin 1940, la France signe l’armistice avec l’Allemagne, décision qui conduit à la démobilisation générale des forces armées françaises, qui représentent 5 millions d’hommes. En parallèle, 1.8 millions vont prendre les chemins d’une longue et difficile captivité, qui va durer quatre ans pour certains. D’abord regroupés ensemble dans des camps provisoires en France, prisonniers de guerre français et coloniaux (aussi appelés « indigènes ») vont être séparés pour des raisons raciales. La plupart d’entre eux vont passer par les camps d’Allemagne mais, dès l’automne 1940, les prisonniers coloniaux retournent sur le territoire français où ils sont transférés dans les frontstalags, camps installés en zone occupée. Les milliers de prisonniers français encore présents en France vont suivre le chemin inverse et rejoindre les stalags et oflags, camps d’hommes de troupe et d’officiers. À Saumur, l’École de Cavalerie devient à partir du 1er juillet 1940 un lieu de détention pour plusieurs milliers de soldats français capturés dans la région, puis va progressivement accueillir uniquement les prisonniers originaires de l’empire colonial français (Nord-africains, Malgaches, Indochinois, « Sénégalais » - terme qui désigne les soldats d’Afrique de l’Ouest, Antillais et Réunionnais). Ce camp ferme ses portes le 1er février 1942. Tout au long de son existence, de nombreuses personnes vont se mobiliser, peu ou prou, pour tenter de répondre aux besoins de ces prisonniers, déjà très affectés par la défaite de mai-juin 1940. Dans notre étude de cas, nous avons ainsi cherché à comprendre en quoi les envois de secours (ravitaillement, colis, secours intellectuels et spirituels), qui constitue un objet central de l’aide humanitaire durant la Seconde Guerre mondiale, ont permis d’améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre coloniaux détenus au camp de Saumur.

Résumé en anglais

The 22nd may 1940, France ratify an armistice with Germany, decision that lead to general demobilization of all soldiers of french army, namely 5 millions men. Simultaneously, 1.8 millions are taking the path to a long and difficult captivity, that will last four years for some of them. Firtsly together regrouped in temporaries camps in France, french and colonial (also called « indigenous ») prisoners of war will be separated for racial reasons. Mostly, they will be detained in German camps but, in the autumn 1940, colonial prisoners return on french territory where they are moving in frontstalags, camps in occupied zone. Thousands french prisoners again in France will follow the opposite direction and join stalags and oflags, camps for soldiers an officers. In Saumur, the Cavalry School become from the 1st july 1940 a place of detention to some thousands french soldiers captured in the region, then progressively receive only prisoners from french colonial empire (North-africans, Malagasies, Indochineses, « Senegaleses » - term employed to designate west african soldiers, french carribean and natives of Reunion). This camp close the 1st february 1942. All along his presence, many women and men are mobilising, directly or indirectly, to try to meet the needs of this prisoners, ever affected by defeat of may-june 1940. In our case study, we sought to understand in what relief shipments (provision, packages, intellectual and spiritual relief), central purpose of humanitarian aid during the Second World War, allowed to improve detention conditions of colonial prisoners of war detained in Saumur camp.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages138
Diplôme

Master Histoire, Civilisations, Patrimoine

EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR de Lettres, Langues et Sciences Humaines