Freins et leviers à l'information des patientes pour obtenir leur consentement éclairé lors du suivi du travail normal en salle de naissance

TitreFreins et leviers à l'information des patientes pour obtenir leur consentement éclairé lors du suivi du travail normal en salle de naissance
TypeMémoire
AuteursLerolle Marie-anne
DirecteursRougé-Maillart Clotilde
Année2020
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/20130547/2020MFASMA11790/fichier/11790F.pdf
Mots-clésconsentement, information éclairée, sages-femmes, travail normal
Date de soutenance2020-05-20
Résumé

Contexte : le 26 juin 2018, le HCE a publié un rapport définissant les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical suite à de nombreux témoignages sur les violences obstétricales. Les actes sexistes ont été définis comme étant les refus d’actes par les professionnels non justifiés médicalement et l’exercice d’acte sans recueillir le consentement ou sans respecter le choix de la patiente. L’information des patients afin d’obtenir leur consentement éclairé est préconisée par le Code Civil avant d’effectuer tout acte technique ou médicamenteux. Cette obligation a été rappelée par la loi Kouchner du 4 mars 2002 sur les droits des patients.

Objectifs : le but était de d’évaluer les pratiques des sages-femmes en salle de naissance concernant l’information des patientes dans le but d’obtenir leur consentement éclairé avant toute intervention médicamenteuse ou technique lors du suivi de l’accouchement normal.

Matériels et Méthodes : étude quantitative, prospective, descriptive, unicentrique effectuée par auto questionnaire du 27 novembre 2019 au 5 février 2020 auprès des sages-femmes exerçants à la maternité du CHU d’Angers.

Résultats : au CHU d’Angers, l’information des patientes par les sages-femmes lors du suivi du travail normal est globalement bien réalisée. Elle est toujours faite dans plus de 50% des cas avant de réaliser une épisiotomie, de suturer les lésions périnéales, de diriger le travail, de poser un cathéter veineux périphérique, une antibioprophylaxie ou encore de faire un toucher vaginal. Cependant, des progrès restent à faire concernant l’obtention du consentement et la traçabilité de cette information dans le dossier obstétrical.

Conclusion : pour améliorer l’information donnée aux patientes, il serait intéressant d’optimiser la formation initiale des sages-femmes et de proposer des simulations in situ axées sur la réaction à avoir en cas de refus de soin par une patiente. Il serait également intéressant de rédiger une plaquette d’information sur les actes techniques et médicamenteux pouvant être réalisés au cours du travail normal, pour que les sages-femmes puissent plus aisément aborder le sujet avec les patientes en consultation prénatale et préparation à l’accouchement.

Résumé en anglais

Context : on 26 June 2018, the HCE published a report defining sexist acts during the gynecological and obstetrical follow-up after numerous testimonies about obstetric violences. Sexist acts were defined as medically unjustified refusals of acts by professionals and the exercise of acts without obtaining consent or without respecting the patient’s choice. The patient’s information in order to obtain their informed consent is recommended by the French Civil Code before carrying out any technical or medicinal act. The obligation was recalled by the Kouchner Law of 4 March 2002 on patient’s rights.

Objective : the goal was to assess midwifery practices regarding patient information in order to obtain informed consent before any medicinal or technical intervention during the delivery monitoring.

Material and method : quantitative, prospective, descriptive, unicentric study carried out by a survey from 27 November 2019 to 5 February 2020 among midwives practicing at the maternity of Angers hospital.

Results : at Angers hospital, midwifery information on patients during the monitoring of delivery is generally well done. More than half midives always inform patients before performing an episiotomy, suturing the perineal lesions, breaking the waters, placing the peripheral venous catheter, antibioprophylaxis, oxytocin or macking a vaginal touch. However, progress remains to be made in obtaining consent and traceability of this information in the obstretrical record.

Conclusion : to improve the information provided to patients, it would be interesting to optimize the initial training of midwives and to propose in situ situations focused on the reponse to have in front of refusal of care by a patient. It would also be interesting to draw up an information booklet on the technical and medicinal procedures than can be carried out during normal delivery, to make it easier for midwives to approach patients in prenatal consultation and preparation for childbirth.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages17
Diplôme

Diplôme d'état de sage-femme

EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

Ecole René Rouchy