Chirurgie bariatrique de l'adolescent. Approche psychopathologique d'une cohorte de 80 cas pris en charge au CHU d'Angers.
Titre | Chirurgie bariatrique de l'adolescent. Approche psychopathologique d'une cohorte de 80 cas pris en charge au CHU d'Angers. |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Sfeir Nathalie, Sfeir Nathalie |
Directeurs | Riquin Élise |
Année | 2020 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/15009168/2020MCEM11713/fichier/11713F.pdf |
Mots-clés | adolescent, chirurgie bariatrique, facteurs psychopathologiques, obésité |
Résumé | Introduction : la prévalence de l’obésité de l’adolescent est en forte augmentation. Les comorbidités multiples ont un réel impact sur la qualité de vie des patients. L’indication de chirurgie bariatrique peut être posée dès l’adolescence selon des critères précis. Cependant la réussite à la chirurgie n’est pas systématique. Objectifs : l’objectif principal de l’étude est de repérer, chez les adolescents, des facteurs psychopathologiques qui peuvent être en lien avec le fait de bénéficier d’une chirurgie bariatrique. L’objectif secondaire est de repérer des facteurs en lien avec la réussite chirurgicale à un an du suivi. Sujets et Méthodes : cette étude portait sur 80 patients adolescents suivis dans le Réseau Obésité du CHU d’Angers de mai 2007 à septembre 2018. Les données somatiques, psychiatriques, sociodémographiques, et familiales ont été recueillies. 44 patients ont été opérés, et à un an de suivi post-chirurgie on relève 15 réussites bariatriques, 15 échecs, et 14 données manquantes. Résultats : nous avions 67,5% de filles et 32,5% de garçons. 72,5% avaient au moins un antécédent somatique en lien avec l’obésité, et 50% un antécédent psychiatrique. 70% ont associé un évènement à la prise d’excès pondéral. Il existait un surpoids parental dans 70% des cas, et une chirurgie familiale pour 35% des patients. 72,5% ont décrit un contexte de difficultés familiales, et pour 27,5% un antécédent psychiatrique familial était évoqué. Les filles avaient 5 fois plus de chance d’être opéré. La reprise d’une activité physique pendant la prise en charge augmentait de 4 fois la chance d’être opéré. L’insatisfaction corporelle augmentait de 6 fois la chance d’être opéré. Les patients qui n’avaient pas de parent malade avaient 17 fois plus de chance d’être opéré. Le fait d’avoir un acanthosis nigricans entraînait 23 fois plus de chance d’obtenir une réussite chirurgicale. Le fait d’avoir un antécédent psychiatrique familial conduisait à 33 fois plus de chance de réussir la chirurgie. 313 Conclusion : la prise en charge pluridisciplinaire doit tenir compte de la vulnérabilité psychologique des adolescents candidats à la chirurgie bariatrique. L’accès à cette technique semble inégalitaire en fonction du sexe. Il semble nécessaire d’accompagner le jeune à verbaliser sa demande par lui-même, en repérant des éléments de motivation interne. Peu de facteurs associés à la réussite chirurgicale ont été retrouvés, cependant il semble important de travailler sur les capacités d’adaptation dans le but d’améliorer l’efficacité de la chirurgie. |
Résumé en anglais | Introduction : the prevalence of obesity in adolescents is increasing sharply. Multiple co-morbidities have a real impact on patient’s quality of life. Bariatric surgery can be indicated according to specific criteria. However, success in surgery is not systematic. Purposes : the main objective is to identify, in adolescents, psychopathological factors which may be linked to having bariatric surgery. The secondary objective is to identify factors which may be linked to successful surgery after one year of follow-up. Methods : this study involved 80 adolescent patients followed in the Obesity Network of the University Hospital of Angers from May 2007 to September 2018. Somatic, psychiatric, socio-demographic, and family data were collected. 44 patients were operated, and at one year of post-surgery follow-up there were 15 bariatric successes, 15 failures, and 14 missing data. Results : we had 67.5% girls and 32.5% boys. 72.5% had at least a somatic history related to obesity, and 50% had a psychiatric history. 70% associated an event with being overweight. There was parental overweight in 70% of the cases, and family surgery for 35% of the patients. 72.5% described a context of family difficulties, and for 27.5% a family psychiatric history was mentioned. Girls were 5 times more likely to have an operation. Resuming physical activity during treatment increased the chance of having an operation by 4 times. Body dissatisfaction increased the chance of being operated by 6 times. Patients who don’t have sick parents were 17 times more likely to be operated. Patients with acanthosis nigricans were 23 times more likely to have successful surgery. Having a family psychiatric history led to 33 times more successful surgery. Conclusion : multidisciplinary care must considered psychological vulnerability of adolescents applying for bariatric surgery. Access to this surgery seems unequal depending on gender. It seems necessary to support the adolescent in formuling their request, by identifying elements of internal motivation. Few factors associated with surgical success have been found, however it seems important to work on coping skills in order to improve the efficiency of the surgery. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 46 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2020-05-04 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2020ANGE045M |